
Les engagements climatiques de la Chine : entre avancées et ambiguïtés
Le 24 septembre 2025, Xi Jinping a pris la parole lors d’un événement majeur sur le climat à l’ONU, par visioconférence. Ce discours a lieu dans un contexte où la Chine se positionne en tant que leader dans la production d’énergies renouvelables. Toutefois, ce pays continue d’investir massivement dans des centrales au charbon, alimentant ainsi une part considérable de son électricité.
La Chine est à la fois en avance et en retard dans sa transition énergétique. D’un côté, son industrie s’est modernisée, adoptant des technologies de pointe en matière d’énergies renouvelables. De l’autre, elle demeure le premier émetteur de CO2 au monde, ayant généré environ 80 % de l’augmentation mondiale des émissions de gaz à effet de serre durant la dernière décennie.
Les efforts d’investissement et les inconsistances
Dans les dernières années, la Chine a déployé un effort impressionnant pour développer des panneaux solaires, des éoliennes, des barrages et des centrales nucléaires. Néanmoins, la construction continue de nouvelles centrales au charbon remet en question son engagement vis-à-vis de la nécessité d’une réduction des émissions.
Alors que la population commence à adopter les véhicules électriques à une cadence bien plus rapide que dans certaines nations développées, il reste des incohérences dans sa politique énergétique. Les attentes sont désormais élevées avec la promesse d’objectifs de réduction des émissions à l’horizon 2035, tel que stipulé dans l’accord de Paris.
Un message ambivalent sur la scène internationale
La présence de Li Qiang, Premier ministre chinois, à New York lors de l’Assemblée générale des Nations unies, a marqué une étape importante. Cependant, le choix de Xi Jinping de s’exprimer par vidéo pourrait être interprété comme une tentative de souligner l’importance de la question climatique tout en évitant un engagement en personne.
Lors de son discours, qui a suscité beaucoup d’attention, le président a affirmé : « Notre détermination doit être inébranlable. La transition verte et bas carbone est la tendance de notre temps. » Cette déclaration met en lumière une volonté de s’engager pour l’avenir, malgré des actions parfois contradictoires.
Les enjeux de la transition énergétique en Chine
La contradiction entre l’expansion des énergies renouvelables et la dépendance persistante au charbon soulève d’importants enjeux. En effet, en tant que première source de gaz à effet de serre, la Chine joue un rôle décisif dans la lutte contre le changement climatique. L’attention internationale se concentre désormais sur ses plans de réduction des émissions.
Des initiatives telles que la promotion des énergies propres sont positives. Cependant, elles doivent être accompagnées d’une réelle volonté politique de limiter la consommation de charbon. La communauté internationale, particulièrement les pays contributeurs aux accords de Paris, surveille de près ces développements pour évaluer leur impact sur la lutte mondiale contre le changement climatique.
Conclusion : Une voie semée d’embûches
Les engagements climatiques de la Chine génèrent un mélange d’espoir et de scepticisme. Malgré de réels progrès dans les énergies renouvelables, des actions incohérentes subsistent, notamment la poursuite de l’exploitation du charbon. À l’approche de l’échéance de 2035, l’avenir de la transition énergétique chinoise et sa volonté de réduire ses émissions resteront des sujets de préoccupations majeurs.