
Budget Lecornu : Vers une continuité de la politique économique
Le budget 2025, porté par le nouveau ministre Sébastien Lecornu, marque un tournant dans la gestion budgétaire du pays. Loin des attentes de changements radicaux, ce budget semble s’inscrire dans une continuité plutôt que dans une réforme nécessaire.
Dans un entretien accordé au Parisien, publié le 26 septembre 2025, Lecornu a clairement écarté les deux demandes majeures du Parti socialiste, à savoir la taxe Zucman sur les grandes fortunes et la suspension de la réforme des retraites. Ces décisions laissent présager une résistance à la pression sociale croissante sur les questions de fiscalité et de protection sociale.
Analyse des choix budgétaires
Le ministre met en avant que la mise en place d’une telle taxe sur la richesse ne correspondrait pas à la solution recherchée pour traiter les inégalités. En effet, Lecornu affirme qu’il entend prioriser une approche plus globale sur la fiscalité sans adopter des mesures trop polarisantes.
Les retraites constituent également un sujet sensible. Lecornu a noté qu’examiner un nouveau système de financement des retraites serait plus pertinent dans le cadre de la présidentielle de 2027, ce qui laisse entendre un report des débats nécessaires. La réforme portée par l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne ne sera pas suspendue, car cela n’apporterait pas de solution aux problèmes actuels, selon ses déclarations.
Le contexte politique
La situation actuelle est marquée par une absence de majorité claire au sein de l’Assemblée nationale. Le soutien du Parti socialiste est crucial. Cependant, cette faiblesse de la majorité macroniste complique les échanges et les concessions éventuelles. Lécuron semble donc miser sur un maintien du cap actuel plutôt que sur des négociations compliquées.
Les réactions des parties prenantes
La réaction du Parti socialiste à ce budget est mitigée. Les attentes étaient élevées pour un dialogue constructif et des concessions en matière de politique fiscale. Toutefois, la réponse de Lecornu semble avoir renforcé les critiques sur le manque de flexibilité du gouvernement face aux demandes sociales.
Les socialistes espéraient des gestes symboliques, comme une taxation des grandes fortunes, pour obtenir leur abstention lors des votes budgétaires. Or, cette expectation s’est heurter à un refus clair du ministre, ce qui pourrait engendrer des tensions supplémentaires au sein de l’échiquier politique.
Conclusion
Le budget proposé par Sébastien Lecornu révèle un choix délibéré d’opérer dans la continuité d’une politique économique conservatrice. Les promesses de changements significatifs n’ont pas été tenues, et le ministre semble privilégier la stabilité par rapport à la réforme. Cette dynamique pourrait bien se poser en défi face aux aspirations croissantes des Français pour une justice sociale et fiscale accrue.