
Enquête OCDE 2024 : Le mal-être des enseignants français en lumière
Une récente étude internationale de l’OCDE met en exergue le mal-être croissant des enseignants en France. Cette enquête, connue sous le nom de Talis, est la plus vaste de son genre. Elle touche plus de 280 000 enseignants provenant de 55 pays.
Les résultats de l’édition 2024, publiés le 7 octobre, révèlent des éléments préoccupants. Il est essentiel d’analyser ces résultats avec attention. De plus, cette étude survient dans un contexte où l’éducation est au cœur de nombreux débats en France.
Contexte de l’enquête Talis 2024
L’enquête Talis est menée tous les cinq ans. Les enseignants français concernés comprennent 3 766 de collèges et 2 246 d’écoles élémentaires. C’est l’OCDE qui encadre cette enquête pour recueillir des données sur le bien-être et les conditions de travail des enseignants.
Le principal objectif de cette enquête est de déterminer les éléments qui influencent le bien-être des enseignants et leur perception de la profession. L’édition 2024 se base sur les résultats de la précédente enquête de 2018, offrant ainsi un cadre de comparaison.
Les résultats préoccupants
Les résultats de Talis 2024 soulignent plusieurs problématiques. D’une part, 79 % des enseignants affirment être satisfaits de leur travail. Toutefois, cette statistique est en recul par rapport à 2018. En effet, c’est la plus faible satisfaction enregistrée parmi les pays participants, à l’exception du Japon.
Un autre point préoccupant concerne la rémunération. Les enseignants français expriment un mécontentement grandissant sur leurs salaires, notamment en milieu de carrière. Leur niveau de compensation se révèle inférieur à ceux de leurs pairs dans d’autres pays de l’OCDE.
Une valorisation insuffisante
Les enseignants français manifestent également un sentiment de manque de reconnaissance par les élèves et les parents. Les statistiques montrent que seulement 55 % se sentent valorisés par les élèves, tandis que 45 % se sentent soutenus par les parents.
De manière encore plus frappante, seulement 4 % des enseignants estiment que leur profession est perçue comme valorisée dans la société. Cette perception a nettement diminué depuis 2018, plaçant la France parmi les moins bien notées de l’OCDE.
Réactions des décideurs et évolution des perceptions
Les enseignants jugent également leur opinion peu valorisée par les décideurs politiques. Ce constat est alarmant, et cela contraste avec l’augmentation de la reconnaissance observée dans plusieurs autres pays. Travailler dans un environnement peu valorisant peut sérieusement impacter le moral et l’engagement des enseignants.
Conclusion : une urgence à agir
En conclusion, l’enquête OCDE 2024 met en lumière des souffrances préoccupantes au sein de la profession enseignante en France. Il est crucial d’aborder ces enjeux pour améliorer les conditions de travail des enseignants. Des actions rapides et efficaces doivent être envisagées pour redonner de la valeur à cette profession essentielle. Le malaise actuel menace non seulement les enseignants, mais également la qualité de l’éducation dispensée aux élèves.





