
Accord Franco-Britannique sur l’Immigration : Un Marchandage Cynique des Vies Humaines
Le 10 juillet 2025, lors du 37ᵉ sommet franco-britannique à Londres, Emmanuel Macron et Keir Starmer ont annoncé un nouvel accord sur l’immigration. Ce dispositif, surnommé par la presse britannique « one in, one out », propose un échange entre migrants. Pour chaque migrant expulsé du Royaume-Uni, une personne sélectionnée en France pourra entrer légalement sur le territoire britannique.
Bien que cet accord soit présenté comme une « voie légale et sûre », il simplifie des trajectoires humaines complexes en une opération comptable. Les migrants ne sont plus considérés comme des individus avec des droits et des besoins, mais comme des variables dans un processus politique.
Un Système de Compensation Controversé
Le mécanisme établi par cet accord réduit le droit d’asile à un système d’échange. Les personnes en quête de protection, surtout celles venant de pays en guerre ou en crise comme le Soudan ou l’Afghanistan, se trouvent au centre d’une logique d’expulsion. Ce système nous force à envisager le droit d’asile non plus comme une protection des droits humains, mais comme une monnaie d’échange dans des négociations politiques.
Ainsi, chaque sortie de migrant vers la France est compensée par une entrée supposément légale sur le sol britannique. Cela soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques. En effet, en expulsant une personne, les gouvernements sapent l’esprit même de la Convention de Genève qui protège les réfugiés.
Des Conséquences Sombres pour les Migrants
Le concept de « one in, one out » a des répercussions directement négatives sur les personnes cherchant refuge. Les réfugiés fuyant des persécutions ou des conflits risquent d’être criminalisés et détenus. Cela transforme leur quête d’asile en un processus répressif sans aucun soutien et avec peu de perspective d’avenir.
Les personnes qui viennent de zones de conflits majeurs, comme la Syrie ou l’Érythrée, subissent des conséquences dramatiques. Au lieu de bénéficier d’un accueil selon leur situation, elles peuvent être retenues, renvoyées ou même criminalisées en raison de leur statut. Ce cycle d’exclusion et d’expulsion remet en cause les arrêts de protection qui devraient leur être accordés.
Critiques et Réactions des Acteurs de la Société Civile
Les organisations de défense des droits humains et les associations solidaires dénoncent vigoureusement cet accord. Elles le qualifient de marchandage cynique, où la vie humaine est négociée comme un simple bien. De nombreuses voix s’élèvent pour rappeler que cette approche ne respecte pas la dignité des personnes en exil.
Ce débat remet en lumière la nécessité d’un traitement plus humain et respectueux des droits des migrants. Les critiques soulignent que les politiques d’immigration devraient être révisées pour se concentrer sur la protection des droits fondamentaux et non sur la gestion des frontières.
Conclusion : Vers un Réexamen des Politiques d’Immigration
Alors que le monde évolue vers une conscience accrue des droits humains, cet accord franco-britannique semble aller à l’encontre de ces valeurs. Il est crucial de repenser les positions sur l’immigration et l’asile. Une approche qui place l’humain au centre est non seulement une nécessité, mais une obligation éthique. Les gouvernements doivent assumer leur responsabilité de protéger les plus vulnérables, sans condition.





