
Négociations de paix en Colombie : le gang Tren de Aragua entre en jeu
Le 11 octobre 2025, un développement significatif a fait surface concernant le gang vénézuélien Tren de Aragua. Larry Alvarez, un des cofondateurs du gang, a exprimé sa volonté de dialoguer avec le gouvernement colombien dirigé par Gustavo Petro. Cette offre a été documentée dans une lettre confirmée par les autorités colombiennes.
Dans cette correspondance, Alvarez, surnommé Larry Changa, demande à être désigné comme « gestionnaire de paix ». Cela vise à faciliter des discussions pour établir un processus de démobilisation. L’authenticité de cette lettre a été soutenue par des sources officielles, ce qui renforce son importance.
Contexte historique des gangs en Colombie
La Colombie lutte depuis de nombreuses années contre des groupes criminels armés. Ces gangs, tels que Tren de Aragua, sont en grande partie alimentés par le trafic de drogue. Ils opèrent non seulement en Colombie mais aussi dans plusieurs pays voisins. Le gouvernement actuel, sous la direction de Gustavo Petro, est engagé dans une politique de « paix totale ». Cette stratégie vise à dissoudre les conflits armés qui persistent, même après l’accord avec les FARC en 2016.
Extradition et tensions internationales
Alvarez est actuellement emprisonné en Colombie depuis son arrestation en 2024. En août 2024, la Cour suprême colombienne a approuvé son extradition vers le Chili. Là-bas, il fait face à des accusations graves, notamment le terrorisme et l’extorsion. Le gouvernement américain a également qualifié Tren de Aragua comme une « organisation criminelle transnationale ». Cela a conduit à un gel de leurs actifs aux États-Unis, marquant ainsi une escalade des pressions internationales contre le gang.
La lettre d’Alvarez inclut une demande de suspension temporaire de sa procédure d’extradition, afin d’explorer la possibilité d’un dialogue. Cela pourrait ouvrir des portes vers une potentielle réduction des violences, non seulement en Colombie mais aussi dans la région.
Les défis des négociations
Malgré ces avancées, les négociations de paix n’ont pas été fructueuses avec d’autres groupes armés. Les pourparlers avec l’Armée de libération nationale (ELN) et le cartel Clan del Golfo ont montré peu de progrès. Ces groupes continuent d’opérer malgré les efforts du gouvernement. Les experts soulignent que le mandat de Petro a vu un renforcement des groupes armés, en réponse aux initiatives de paix.
Les défis auxquels est confrontée la Colombie sont multiples. La montée du trafic de drogue rend la situation encore plus complexe. La réponse du gouvernement devra donc s’articuler autour d’une stratégie équilibrée entre force et dialogue.
Conclusion : vers un avenir incertain
Les propositions de Larry Alvarez peuvent être perçues comme une lueur d’espoir dans un contexte marbré de violence. Cependant, la réussite de telles négociations dépendra de la volonté des deux parties. Le gouvernement colombien devra peser les bénéfices d’un dialogue contre les risques encourus à négocier avec des groupes criminels. La spécialisée dans les affaires de sécurité examine attentivement cette dynamique, consciente que chaque décision a des ramifications à long terme.





