Syrie : la paix à l’épreuve d’un sunnisme triomphant et vengeur

L'analyse de la situation actuelle en Syrie met en lumière les tensions sectaires persistantes et le climat d'impunité depuis la chute d'Assad en 2024.

Syrie : la paix à l’épreuve d’un sunnisme triomphant et vengeur

Depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024, la situation en Syrie est marquée par un climat d’impunité. Le président de transition, Ahmed Al-Charaa, a promis une paix fragile. Cependant, celle-ci est constamment menacée par un désir de revanche parmi certains groupes. Ces derniers, souvent d’obédience djihadiste, exploitent les tensions pour accroître leur pouvoir.

Contexte de la situation actuelle

Des massacres confessionnels menacent ce fragile équilibre. Entre les localités sunnites comme Khattab et les villages alaouites tels qu’Arzé, la guerre froide sectaire continue. Une étendue de pêchers fait office de frontière à ce climat de méfiance. Les comportements des habitants de Khattab révèlent une omertà concernant les atrocités commises. En effet, la peur et le désir de vengeance dominent.

Le 31 janvier, un commando a été responsable de la mort de huit hommes à Arzé. Ce tragique événement a été suivi d’une autre offensive sanguinaire le 7 mars, causant 24 morts, dont deux femmes. Les témoignages des survivants à Khattab sont éloquents : personne n’ose déclarer le nom des responsables. Pourtant, une majorité partage un sentiment de revanche envers ceux qui ont été perçus comme des oppresseurs.

L’impact des violences passées

Les séquelles de la guerre civile sont encore très visibles. À Khattab, la population a souffert de lourdes pertes lors des révoltes contre le régime de Bachar Al-Assad. Plus de 400 personnes ont été tuées, et des milliers ont été déplacées à cause des milices prorégime. La vie d’avant semble désormais un lointain souvenir.

Cette histoire douloureuse nourrit un ressentiment profond. Bien que la transition offre l’espoir d’une justice, le sentiment général est que les responsables des massacres relatives à la minorité alaouite échappent à leur sort. Les chefs de milice ont trouvé refuge ailleurs, comme en Irak ou au Liban. Les vérités cachées demeurent perturbantes.

Les promesses du président de transition

Aujourd’hui, Ahmed Al-Charaa tente de restaurer la paix. Pour cela, il a promis de poursuivre les responsables de violences, en qualifiant leurs actes de « criminels » et « illégaux ». Cependant, les résultats tardent à se manifester. Parmi les suspects arrêtés, seuls cinq sont en prison. Cela renforce le désespoir et l’impression que la justice n’est pas accessible.

Les mots du président semblent résonner sans écho. Alors que la violence prospère, le message que cela envoie est clair : des tensions latentes demeurent. Les autorités doivent agir pour prévenir l’escalade des conflits.

Les enjeux de la paix en Syrie

Tout cela soulève des questions sur l’avenir de la Syrie. Quelles solutions peuvent être envisagées ? Et comment éviter que l’histoire ne se répète ? La réponse à ces questions exigera une approche globale qui aborde à la fois les injustices passées et les réalités actuelles.

Des discussions transparentes et inclusives sont essentielles pour construire une société où tous les groupes se sentent représentés. Les marques de division doivent être traitées avec sérieux. Sans quoi, le spectre de la violence continuera à planer sur le pays et à fragiliser les déjà instables institutions en place.

Sources

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