
Le budget 2026 menace 600 emplois dans le secteur du vapotage
Le projet de loi de finances pour 2026 a suscité de vives inquiétudes parmi les acteurs du vapotage en France. En effet, des mesures clés pourraient impacter la vente en ligne de produits de vapotage, menaçant ainsi l’avenir de nombreuses entreprises et des emplois qui en dépendent.
Contexte des inquiétudes
Le gouvernement prévoit de taxer les flacons de vapotage et d’interdire la vente à distance aux particuliers. Cette décision pourrait concerner près d’un quart des ventes du secteur. Les professionnels de la vape, notamment ceux opérant en ligne, se montrent particulièrement préoccupés par ces annonces.
En Normandie, par exemple, Morgan Laisné, dirigeant de la plateforme Le Petit Vapoteur, a exprimé des craintes majeures. Si cette mesure est adoptée, il estime que 600 emplois pourraient être menacés. Cette start-up, réputée en Europe, a déjà déclaré que sa viabilité pourrait être compromise.
Les détails du projet de budget
Le projet budgétaire prévoit l’instauration d’une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (mL). Les flacons, généralement vendus entre 5 et 7 euros, sont les principales cibles de cette nouvelle législation. Cette taxe pourrait ne pas être le plus grand souci pour les professionnels du secteur, face à l’interdiction de la vente en ligne.
Pour des entreprises comme Le Petit Vapoteur, qui génère 95% de son chiffre d’affaires en ligne, ces mesures représentent un choc monumental. Même leurs 111 magasins physiques ne pourraient pas compenser une perte aussi conséquente dans le secteur en ligne. Le lancement de cette taxe a été anticipé, mais les restrictions sur les ventes en ligne ont pris beaucoup d’acteurs au dépourvu.
Réactions du secteur
La Fivape, la fédération des professionnels de la vape, a souligné la gravité de ces propositions. Selon elle, jusqu’à 3000 emplois pourraient disparaître instantanément. La fédération a même lancé une pétition qui a obtenu plus de 120 000 signatures pour contrer ces mesures.
Les critiques de cette initiative vont au-delà des préoccupations économiques. Certains professionnels estiment que cette interdiction cible avant tout un objectif fiscal, simplifiant la collecte de la taxe gouvernementale. L’avis du cabinet ministériel implique que ces mesures sont avant tout motivées par des préoccupations de santé publique.
Arguments pour la santé publique
Les autorités sanitaires avancent que l’objectif des nouvelles règles est de réduire l’exposition et l’accessibilité aux produits de vapotage, en particulier chez les jeunes. Cela inclut des efforts pour éviter la distribution de produits non conformes.
Malgré ces justifications, des voix s’élèvent contre ces mesures, affirmant que le vapotage a contribué à réduire le nombre de fumeurs en France. Morgan Laisné a argué que ces changements pourraient avoir un impact négatif sur la santé publique. De plus, il évoque les données de Santé Publique France, qui affirment une diminution des fumeurs quotidiens.
Les débats parlementaires en cours
Le projet de budget, avec ses mesures controversées, doit encore être examiné par le Parlement. Des amendements ont été proposés par plusieurs députés, allant de l’opposition à certains membres du gouvernement. Ces amendements visent à revoir à la fois la taxe et l’interdiction de la vente en ligne.
Les débats à venir seront donc cruciaux pour déterminer l’avenir du vapotage en France. Réponses des différents acteurs et décisions gouvernementales seront suivies de près par ceux qui vivent de cette industrie.
Conclusion
Les propositions du budget pour 2026 ouvrent un débat intense sur la régulation du vapotage en France. Si ces mesures sont appliquées, cela pose non seulement des questions économiques, mais également des enjeux de santé publique. La situation reste donc délicate, et le suivi des revendications des acteurs concernés s’annonce déterminant pour l’avenir de ce secteur.





