La vente potentielle de 1 000 tonnes de yellowcake nigérien à la Russie : préoccupation de la France

La France s'inquiète d'une vente potentielle de 1 000 tonnes d'uranium à la Russie. Ce transport risque de se faire sur des routes contrôlées par des groupes jihadistes.

La vente potentielle de 1 000 tonnes de yellowcake nigérien à la Russie : préoccupation de la France

La possible transaction de 1 000 tonnes de yellowcake, un uranium concentré mais non enrichi, entre la Russie et le Niger suscite une vive inquiétude à Paris. Ce sujet est devenu une priorité pour les autorités françaises et est actuellement sous examen.

Contexte de la transaction

Les sources gouvernementales françaises affirment qu’un accord de 170 millions de dollars aurait été récemment conclu entre le régime nigérien dirigé par le général Abdourahamane Tiani et Rosatom, le géant nucléaire russe. Cette vente porterait sur du yellowcake produit par le groupe Orano, qui stocke environ 1 400 tonnes à Arlit, au Niger.

Cette opération s’avère délicate, d’autant plus que les cargaisons seraient transportées sur des routes contrôlées par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le risque lié à ce transport a donc engendré de profondes inquiétudes au sein de l’Élysée, qui suit le développement de cette situation de près.

Transport sécurisé : un défi logistique

Un haut responsable de la sécurité française a indiqué que les autorités nigériennes avaient entamé des discussions avec les responsables militaires, douaniers et de renseignement du Burkina Faso et du Togo. Cet échange a pour but d’établir un accord de coopération, crucial pour assurer la sécurité d’un convoi de près de 30 camions prévu pour transporter l’uranium.

Le convoi devrait quitter le Niger pour aboutir au port de Lomé, au Togo, vers la fin novembre. De là, il serait expédié par cargo vers la Russie, augmentant ainsi les tensions autour de cette coopération potentielle entre Moscou et Niamey.

Réactions et implications internationales

Les préoccupations soulevées par cette vente d’uranium s’inscrivent dans un contexte de relations tendues entre la France et la Russie. Les autorités françaises craignent qu’un tel accord renforce les capacités nucléaires de la Russie tout en exhibant une influence grandissante de Moscou en Afrique de l’Ouest.

Cette situation pourrait également avoir des conséquences sur la sécurité régionale, avec le potentiel de renforcer des groupes armés dans une zone déjà instable. Les dirigeants français appellent à une vigilance accrue et à des actions internationales coordonnées pour contrer cette évolution.

Sources

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