
Le festival de BD d’Angoulême face à un risque de boycott : vers un rapprochement des candidats
Le Festival international de bande dessinée (FIBD) d’Angoulême se trouve dans une situation préoccupante. En effet, des menaces de boycott pèsent sur sa prochaine édition. Pour faire face à cette crise, l’association propriétaire du festival a annoncé un projet de rapprochement entre les deux candidats à son organisation.
Contexte de la crise actuelle
Cette annonce a été faite le 8 novembre dernier. L’objectif est d’éviter un boycott qui pourrait gravement affecter l’événement. La société 9 e Art+, l’actuel délégataire, est particulièrement visée par des critiques. De nombreux auteurs expriment leur mécontentement quant à la gestion du festival. Au-delà des avis divergents, il est crucial de souligner que l’association du FIBD prend cette menace très au sérieux.
Pour pallier à cette situation, l’association a donné jusqu’au 20 novembre aux deux candidats pour élaborer un projet commun. Cette décision est prise dans un contexte de tensions notables au sein de la profession. Le festival subit des pressions internes et externes, nécessitant des changements significatifs.
Les enjeux autour de l’organisation
La gestion du festival est assurée par 9 e Art+ depuis 2007. Ce partenariat est prévu jusqu’en 2027. Néanmoins, des experts estiment que prolonger ce contrat pourrait nuire à l’avenir du FIBD. En octobre, la dessinatrice Anouk Ricard, lauréate du Grand Prix 2025, a déjà annoncé son intention de boycotter l’édition à venir.
Ce boycott est réclamé pour demander un changement à la tête de la direction. Les critiques à l’encontre de 9 e Art+ se multiplient. Ces critiques sont souvent centrées sur des allégations d’opacité financière et des pratiques commerciales douteuses.
Les tensions croissantes et les réactions des artistes
Au début de l’année, lors du dernier festival, des accusations sévères ont été portées contre 9 e Art+. L’événement a été marqué par des discussions sur des licenciements controversés. Une salariée a porté plainte pour des faits graves survenus durant le festival. Les réactions ont été vives et une enquête judiciaire est en cours concernant son licenciement, contesté devant le tribunal de prud’hommes.
En réponse à ces tensions, l’association du festival a mis fin, sous la pression des financeurs, au contrat de 9 e Art+ en avril. Par conséquent, l’organisation à partir de 2028 sera ouverte à la concurrence, ce qui pourrait modifier le paysage de l’événement. De plus, en juillet, le directeur de 9 e Art+ a annoncé son retrait prévu, mais il n’a pas abandonné sa candidature.
Une nouvelle approche pour le futur du festival
À l’heure actuelle, 9 e Art+ et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême sont les deux structures en lice pour organiser le FIBD. La Cité, qui bénéficie également de financements publics, joue un rôle clé dans la gestion culturelle de l’événement. L’association a souligné que le rapprochement des deux offres vise à instaurer plus de transparence dans la gestion. Cela pourrait renforcer la gouvernance du festival.
Un appel récent au boycott de la 53 e édition a déjà recueilli plus de 2 300 signatures. Ce chiffre met en lumière le sentiment partagé par beaucoup de dessinateurs et d’artistes. Des figures connues comme Posy Simmonds et Art Spiegelman y ont également apposé leur signature, montrant ainsi une solidarité parmi les lauréats passés. Cela illustre la volonté d’un véritable changement au sein de l’organisation.
Conclusion
Le FIBD d’Angoulême doit faire face à des défis majeurs. La gestion de cette crise pourrait déterminer l’avenir du festival. Les prochaines étapes, notamment l’éventuel rapprochement des candidats, seront cruciales. Il reste à voir si ce nouvel élan conduira à une organisation plus transparente et acceptée par l’ensemble de la profession.





