
Taxation des retraités américains vivant en France : un nouveau débat à l’Assemblée
Le 8 novembre 2025, une mesure visant à taxer les retraités américains vivant en France a été adoptée par une majorité à l’Assemblée Nationale. Ce débat s’inscrit dans le contexte des discussions autour du budget de la sécurité sociale pour l’année prochaine. Les partis, allant du centre à l’extrême droite, ont soutenu une proposition du député François Gernigon.
Cette proposition vise à imposer une « contribution minimale » aux retraités étrangers bénéficiant du système de santé français après seulement trois mois de résidence. L’amendement a été voté par 176 voix en faveur et 79 contre. Un soutien croissant pour cette mesure reflète un souci d’équité face aux finances publiques.
Contexte et enjeux de la proposition
La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a souligné que le gouvernement prenait cette problématique très au sérieux, sans se prononcer clairement pour ou contre. L’enjeu principal reste cependant la situation budgétaire de la sécurité sociale, confrontée à un déficit qui pourrait atteindre 23 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
Par ailleurs, le Rassemblement National a tenté d’étendre cette mesure à tous les étrangers, mais le périmètre a été limité aux pays du G20. Ce choix s’explique par le manque d’accords réciproques entre ces États et la France, selon la ministre.
Les spécificités des retraités américains
Initialement, l’amendement de Gernigon visait particulièrement les citoyens américains détenteurs d’un visa de long séjour, nommé VLS-TS, souvent considéré comme équivalent à un permis de séjour. Ces retraités, généralement aisés, bénéficient des prestations de sécurité sociale française sans frais. Gernigon, député du parti Horizons, a défendu cette mesure comme étant juste et sensée.
Il a noté, cependant, que cette taxation ne suffira pas à combler le déficit budgétaire. Le débat met en lumière des questions de solidarité nationale et de perception des systèmes de protection sociale.
Réactions et implications futures
Ce mouvement pourrait avoir des implications significatives pour les retraités et les expatriés. La déclaration de Gernigon témoigne d’un besoin de restaurer la confiance des citoyens dans l’équité du système français. Il a déclaré : « La solidarité nationale ne peut pas être unilatérale. Ceux qui profitent de notre système de santé, l’un des meilleurs du monde, doivent également y contribuer. » Cette déclaration résume bien l’esprit de la proposition.
Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer comment cette mesure sera mise en œuvre et quelles seront ses répercussions réelles sur la communauté des expatriés.





