Mercosur : les dernières étapes avant la signature de l’accord de libre-échange

Le projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur atteint ses dernières phases cruciales. Quelles perspectives pour sa ratification en 2025 ?

Mercosur : les dernières étapes avant la signature de l’accord de libre-échange

Alors que le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur est en bonne voie, plusieurs étapes cruciales restent à franchir. Après plus de 25 ans de négociations, le texte doit obtenir l’approbation tant du Conseil de l’Union européenne que du Parlement européen avant sa ratification.

Le contexte des négociations

Le parcours vers cet accord commercial a été semé d’embûches. Le débat autour de cet accord a souvent été marqué par des préoccupations environnementales et des craintes concernant l’agriculture européenne. La France a été particulièrement active dans son opposition, bénéfiçant d’un large soutien politique. Emmanuel Macron a affirmé en juin 2025 qu’il était prêt à signer l’accord d’ici fin 2025, sous certaines conditions.

Cette position a suscité de vives réactions, notamment parmi les agriculteurs et les partis politiques français. Ils craignent que cet accord ne mette en péril l’agriculture locale face à la concurrence sud-américaine.

Les enjeux environnementaux et économiques

Les critiques principales envers l’accord portaient sur ses conséquences sur l’environnement. Plusieurs acteurs, dont des responsables politiques français, insistent sur la nécessité de garantir que l’ouverture des marchés ne nuit pas à l’agriculture locale. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a déjà déclaré que la France ne signerait pas un accord conduisant à la destruction de ses filières agricoles.

  • Risques pour l’agriculture française : mise en péril des filières traditionnelles.
  • Préoccupations environnementales : impacts liés à l’importation de produits agricoles.
  • Front politique : opposition massive au sein des partis politiques français.

Les étapes pour la conclusion de l’accord

Le processus de ratification requiert plusieurs votes. Le Conseil de l’Union européenne, composé des ministres des 27 États membres, doit d’abord approuver le traité. Ce vote doit être effectué à la majorité qualifiée, impliquant au moins 15 États représentant 65 % de la population de l’UE. Ensuite, l’accord devra être soumis à un vote au Parlement européen. Ce dernier nécessite une majorité simple pour passer.

En novembre 2023, la Commission européenne a présenté le texte au Conseil. Un probable vote aurait lieu d’ici la fin de l’année 2023. Si le Conseil valide le texte, il sera soumis à l’approbation du Parlement européen. Des voix s’élèvent déjà pour contrer cet accord, rendant le chemin vers la ratification encore incertain.

Les préoccupations exprimées par les États membres

La France, tout en étant réticente, a dû modifier sa stratégie face à la pression croissante. D’autres États membres, comme l’Allemagne et l’Espagne, soutiennent également le projet d’accord, qui pourrait offrir des bénéfices économiques importants.

La Commission a proposé des mesures de sauvegarde supplémentaires pour les produits européens, notamment pour des secteurs sensibles comme le bétail et l’éthanol. Cela vise à rassurer les agriculteurs sur l’impact de l’accord sur leur produit.

Conclusion : un accord en fin de parcours ?

L’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur semble plus proche que jamais. Cependant, plusieurs leviers doivent encore être actionnés avant qu’il ne soit officiellement ratifié. Les mois à venir seront cruciaux pour évaluer si cet accord peut être signé sans générer un conflit au sein des États membres. L’attente de réponses claires sur les inquiétudes environnementales et agricoles demeure centrale dans les discussions.

Sources

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