L’ultime rugissement de la revue féministe « Panthère Première »

La revue féministe Panthère Première fermera ses portes avec son dixième numéro. Explorez son héritage et les défis qui l'ont entouré.

L’ultime rugissement de la revue féministe « Panthère Première »

La revue féministe « Panthère Première » a marqué les esprits depuis son lancement. Annoncée à l’automne 2017, elle a été conçue comme un phare pour les idées féministes. Aujourd’hui, son dernier numéro, le dixième, apparaît comme un témoignage de son parcours tumultueux. La revue, qui se voulait un espace de réflexion et d’action, fermera ses portes après plusieurs années de contribution au débat féministe.

Un contexte en mutation

Le destin de Panthère Première semble intimement lié aux mouvements sociaux et féministes récents, notamment #MeToo. Cette connexion souligne l’importance de l’intime dans la lutte politique. Chaque numéro a traité de l’expérience féminine et de la défense des droits. Cependant, des défis importants sont survenus au fil du temps.

En 2022, la revue a subi un coup dur. Elle a perdu une aide importante du Centre national du livre. Cette décision a été basée sur une évaluation jugée excessive : la ligne éditoriale de la revue a été qualifiée de « trop militante et pas assez scientifique ». De plus, les subventions précédemment accordées ont été remises en question en raison de l’utilisation de l’écriture inclusive. Cela démontre que les combats pour l’égalité peuvent impliquer des répercussions émotionnelles et financières.

Le seum, ce sentiment de colère partagé par les membres de la rédaction, est palpable. Le numéro final débute avec un manifeste percutant, le « Seum Manifesto », qui exprime leur frustration face aux contraintes imposées par les institutions culturelles.

Les voix des femmes emprisonnées

Juliette Stella, rédactrice, évoque des figures puissantes. Elle se penche sur les écrits de femmes emprisonnées, telles que Goliarda Sapienza et Assata Shakur. Ces textes originaux révèlent les luttes des femmes, transformant leur colère en art. Leurs récits démontrent comment l’expression littéraire devient un moyen de survie et de résistance. À travers ces témoignages, elles invitent les lecteurs à se reconnecter avec la force de l’écriture.

La revue a toujours cherché à faire entendre les voix marginalisées. En leur donnant la parole, elle a contribué à un dialogue nécessaire autour des enjeux contemporains. Ce dernier numéro représente un aboutissement, mais également une remise en question du parcours collectif.

Un regard sur l’avenir

La fermeture de Panthère Première pose des questions fondamentales. Quelles seront les conséquences pour d’autres publications féministes ? La revue a été un modèle, mais aujourd’hui, elle fait face à une réalité difficile. Les institutions culturelles semblent parfois réticentes à soutenir des projets jugés « trop » engagés.

Les militants et militantes doivent se demander comment continuer cette lutte dans un environnement hostile. L’héritage de Panthère Première sera-t-il préservé ? Cela reste encore à voir. Les combats pour la reconnaissance des droits et les luttes pour l’égalité doivent se poursuivre, même sans cette revue emblématique.

Conclusion

Avec la publication de ce dernier numéro, Panthère Première laisse une empreinte indélébile dans le paysage féministe. Malgré sa fermeture, son message continue de résonner. La lutte pour les droits des femmes et l’égalité se doit d’être perpétuée. Les voix des femmes, en particulier celles qui ont été réprimées, doivent toujours trouver une plateforme pour s’exprimer. C’est ainsi que nous pouvons espérer un avenir meilleur, ancré dans le respect et la solidarité.

Sources

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