
Viticulteurs en crise : appel à arracher 35 000 hectares de vignes en France
Le 15 novembre 2025, une grande mobilisation des viticulteurs se tiendra à Béziers, dans l’Hérault. La colère des viticulteurs témoigne de l’inquiétude qui règne dans un secteur en crise. La vendange 2025 n’a pas amélioré le moral des producteurs, déjà affectés par des événements climatiques défavorables.
Le ministère de l’Agriculture a récemment révisé ses prévisions à la baisse. Les estimations des volumes de production pour cette année sont désormais fixées à 36,2 millions d’hectolitres. Cela reflète une situation comparable à l’année 2024, considérée comme très difficile pour le secteur.
Une crise durable et ses impacts
Les viticulteurs n’ont pas été épargnés par une série de sécheresses et de vagues de chaleur. Ces conditions climatiques extrêmes se sont prolongées sur trois années. Le président du Syndicat des vignerons de l’Aude, Damien Onorre, a déclaré que sa production a chuté de 50 % durant cette période, un témoignage frappant de l’impact de la crise.
Dans ce contexte, le Syndicat des vignerons de l’Aude, affilié à la FNSEA, est à l’origine de cette mobilisation. La portée de l’appel à manifester a rapidement grandi, engendrant un soutien vastement uni. Des vignerons indépendants et coopérateurs d’autres départements, tels que le Gard, l’Hérault, ou les Pyrénées-Orientales, se joindront à eux.
Les raisons de la mobilisation
Les viticulteurs demandent non seulement à être entendus par les instances locales, mais également par des organismes au niveau national et européen. Ils dénoncent la conjoncture actuelle, qualifiée d’alarmante pour la viticulture française. La baisse significative de la production a créé un climat de tension et d’inquiétude au sein de la profession.
Les vignerons participant à cette action souhaitent que des mesures soient prises rapidement. Ils considèrent que l’inaction face à la crise pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur l’économie locale, déjà éprouvée par des aléas climatiques répétés.
Les répercussions économiques
Les effets de cette crise se font sentir sur plusieurs niveaux. D’une part, la production viticole diminue, ce qui impacte directement les revenus des viticulteurs. D’autre part, cela menace l’emploi dans de nombreuses régions viticoles. Les chiffre du secteur confirment des pertes considérables au fil des ans, exacerbées par les conditions climatiques.
Les vignerons proposent d’arracher une superficie vaste de 35 000 hectares pour tenter de rétablir l’équilibre de la filière. Cette mesure viserait à limiter la surproduction et à favoriser la qualité des vins français. Cependant, la mise en œuvre d’une telle initiative soulève de nombreuses questions.
Vers une réponse adaptée ?
Les discussions autour des solutions à apporter à cette crise sont en cours. La question de l’intervention de l’État et des politiques agricoles est sur la table. Les viticulteurs attendent des engagements clairs pour remodeler le secteur et le rendre plus résilient face aux enjeux climatiques futurs.
La situation actuelle nécessite une réponse coordonnée, impliquant tous les acteurs de la filière. En effet, seuls des efforts communs permettront de faire face aux défis environnementaux grandissants. Les viticulteurs espèrent également bénéficier de soutien financier pour réinvestir dans des pratiques durables.
Conclusion
Alors que les manifestations à Béziers se dessinent, le secteur viticole français se trouve à un tournant. Les viticulteurs demandent une reconnaissance de leurs difficultés et un véritable soutien pour l’avenir. La crise actuelle met en lumière la nécessité d’une action concertée face aux défis climatiques, qui menacent l’avenir de cette filière.





