Venezuela : Une médecin condamnée à 30 ans pour critique du gouvernement Maduro

Marggie Orozco, médecin au Venezuela, a été condamnée à 30 ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement de Nicolás Maduro. Cette affaire soulève des questions sur la liberté d'expression.

Venezuela : Une médecin condamnée à 30 ans pour critique du gouvernement Maduro

Au Venezuela, Marggie Orozco, une médecin généraliste âgée de 65 ans, a été condamnée à trente ans de prison. Cette peine, la plus sévère que le pays puisse infliger, a été prononcée après qu’elle a critiqué le gouvernement de Nicolás Maduro dans un message audio sur WhatsApp. Les informations ont été relayées par deux ONG à l’Agence France-Presse (AFP) le 17 novembre 2025.

Contexte politique et arrestation

La condamnation d’Orozco est intervenue dans un climat politique tendu. En effet, cette médecin a été arrêtée en août 2024, peu après la réélection controversée de Maduro pour un troisième mandat consécutif. Orozco se trouvait à San Juan de Colon, dans l’État de Tachira, à la frontière avec la Colombie, au moment de son arrestation.

Son message audio sur WhatsApp critiquait non seulement la gestion gouvernementale, mais appelait également la communauté à « participer aux élections du 28 juillet 2024 ». Des dirigeants de la communauté, proches du pouvoir, ont dénoncé ses commentaires auprès des autorités. Elle a été accusée de « trahison envers la patrie, incitation à la haine et conspiration » par le tribunal de San Cristobal.

Conséquences de la détention

Marggie Orozco est actuellement incarcérée au Centre pénitentiaire de l’Ouest, situé à Santa Ana. Sa santé a été altérée par sa détention. Selon Justicia, Encuentro y Perdón, elle a subi deux infarctus en deux ans, le dernier survenu en septembre 2024 alors qu’elle était en prison.

Les ONG rapportent également que, suite à la perte tragique de deux de ses enfants, Orozco souffre de dépression chronique. La première victime a été tuée lors d’une tentative de vol, tandis que la seconde est décédée dans un accident.

Un climat de répression

La réélection de Maduro a suscité des manifestations massives qui ont abouti à plus de 2 400 arrestations dans le pays. De ce nombre, environ 2 000 personnes ont été libérées par la suite, mais la répression continue. Maduro a d’ailleurs incité ses partisans à dénoncer leurs voisins jugés « fascistes » via une application pour la distribution d’aides alimentaires.

L’ONG Foro Penal a documenté près de 900 prisonniers politiques au Venezuela. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et la sécurité des voix critiques au sein de la société.

Conclusion

Le cas de Marggie Orozco met en lumière la tension persistante entre le gouvernement vénézuélien et les défenseurs des droits humains. Cette condamnation sévère pour des expressions critiques illustre le climat d’intimidation et de répression au Venezuela. Les appels à la liberté d’expression sont de plus en plus cruciaux dans ce contexte difficile.

Sources

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