
Canada évite une élection anticipée grâce à une adoption serrée du budget
Le gouvernement libéral canadien a évité une crise politique ce lundi 17 novembre. Le parlement a adopté, de manière serrée, un budget crucial que le Premier ministre Mark Carney juge essentiel pour renforcer l’économie canadienne, menacée par des tarifs imposés par les États-Unis. Cette décision survient dans un contexte politique tendu.
Contexte politique et économique
Le gouvernement libéral, dirigé par Mark Carney, est en situation minoritaire. Il a fait face à un vote de confiance qui aurait pu conduire à une dissolution du parlement et à des élections anticipées. Cependant, un groupe restreint de législateurs de l’opposition, décidé à éviter des élections précoces, a permis à cette proposition de budget de passer. Ce vote a été décrit comme un moment critique pour le Canada.
Le budget, présenté par Carney comme une opportunité générationnelle, vise à soutenir l’économie face aux politiques protectionnistes du président américain Donald Trump. En effet, Carney a souligné l’importance de réduire la dépendance commerciale du pays vis-à-vis des États-Unis. Il a déclaré : « En ce moment, il ne faut pas être prudent, car la fortune favorise les audacieux.”
Les réactions des partis d’opposition
La victoire du gouvernement sur ce vote n’a pas été sans critismes. Pierre Poilievre, le leader conservateur, a fustigé les propositions de Carney, qualifiant le budget de « budget carte de crédit ». De son côté, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a exprimé des préoccupations quant aux conséquences sur les travailleurs touchés par les pertes d’emplois due aux tarifs.
Le NPD, bien qu’ayant des réserves sur le plan de dépenses, a choisi de ne pas se prononcer contre le budget. Cette décision a été motivée par la crainte d’une élection anticipée, alors que le parti traverse une période difficile sans leader permanent et en difficulté financière. Ils ont évoqué que les Canadiens ne désiraient pas un scrutin à ce moment.
Détails financiers du budget
Le budget détaillé inclut une augmentation significative du déficit, atteignant 78.3 milliards de dollars canadiens (environ 55.5 milliards de dollars américains), soit presque le double de l’année précédente. Carney a soutenu que cette stratégie de dépense est nécessaire pour compenser les effets néfastes des politiques commerciales américaines.
Bien que la majorité des échanges bilatéraux restent exempts de droits de douane, les tarifs de Trump sur des secteurs clés comme l’automobile, l’aluminium et l’acier ont eu un impact lourd sur l’économie canadienne. Les estimations suggèrent que ces tarifs pourraient coûter environ 1.8% du PIB canadien.
Opinion publique et approuvation de Carney
Selon un sondage réalisé par Leger, environ la moitié des Canadiens se disent satisfaits de la direction de Carney, qui affiche un taux d’approbation de 52%. Les défis auxquels fait face le gouvernement ne sont cependant pas à prendre à la légère, alors que le pays navigate entre les tensions commerciales et les enjeux internes.
Conclusion
En somme, le vote récent sur le budget a permis au gouvernement libéral de prolonger son mandat et d’adopter des mesures qu’il considère vitales pour l’avenir économique du Canada. Cependant, les défis politiques internes et externes persistent, laissant entrevoir un avenir incertain.





