
L’Assemblée de Corse s’unit pour préserver le recteur Paolini face à une mutation
Le 30 octobre 2025, l’Assemblée de Corse a voté à l’unanimité une motion de soutien. Cette initiative vise à garder Rémi-François Paolini, le recteur de l’île, à son poste. Ce soutien survient alors qu’une mutation vers Paris semblait imminente.
Une décision controversée
Le 28 octobre, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé que Paolini devrait être transféré à Paris. Ce changement a suscité une forte opposition parmi les élus corses. Ces derniers estiment que cette décision constitue une « sanction politique » en raison des engagements de Paolini en faveur de la langue corse.
Contexte de la motion de soutien
La motion a été introduite lors d’une session spéciale de l’Assemblée de Corse. Le président de l’exécutif régional, Gilles Simeoni, a été particulièrement vocal contre cette mutation. Il a souligné l’absurdité de la situation, notant qu’une convention avait été signée la semaine précédente. Cette convention concernait le développement de l’enseignement de la langue corse.
Soutien des élus
Pas moins de 70 élus ont fait front commun. Ils ont exprimé leur colère et leur déception face à la décision du ministère. Après avoir tenté de contacter Matignon, ils ont réussi à faire entendre leur voix. La nouvelle de ce soutien a largement circulé dans les médias locaux. Le quotidien Corse-Matin a rapporté que Paolini était « en sursis » en raison de cette situation politique complexe.
Les enjeux derrière cette situation
Ce conflit soulève des questions fondamentales sur la gestion éducative en Corse. La langue corse, partie intégrante de l’identité locale, reçoit un soutien croissant de la part de la région. La décision de mutation du recteur est perçue comme un affront par une partie des élus. Ils considèrent qu’une telle mesure pourrait nuire à l’avancement des projets éducatifs locaux.
Malgré l’opposition, le rectorat de Corse n’a pas voulu commenter cette situation. Le ministère de l’Éducation, pour sa part, n’a pas réagi non plus aux déclarations des élus corses. Toutefois, la pression politique pourrait contraindre le gouvernement à reconsidérer sa position.
Répercussions sur l’éducation en Corse
La mobilisation pour le recteur Paolini illustre l’attachement des Corses à leur culture et à leur langue. La situation ne fait que renforcer les tensions entre la région et l’État. Il est essentiel que le gouvernement prenne en compte ces aspects culturels dans ses décisions. L’avenir du système éducatif corse pourrait en dépendre.
Conclusion
La lutte pour maintenir le recteur Paolini à son poste est révélatrice des enjeux plus larges auxquels fait face la Corse aujourd’hui. Les élus corses semblent plus déterminés que jamais à défendre leurs intérêts. A ce stade, une issue à ce conflit reste à déterminer. Le soutien à Paolini est un symbole de la résistance face à une centralisation perçue comme injuste.





