Bosch annonce la suppression de 13 000 emplois, un coup dur pour l’industrie automobile allemande
Le géant industriel allemand Bosch a récemment annoncé une réduction de 13 000 emplois, principalement dans son unité automobile. Cette décision, révélée le 25 septembre 2025, représente environ 10 % de la main-d’œuvre de Bosch en Allemagne. Cette mesure s’inscrit dans le contexte difficile que traverse le secteur automobile, particulièrement en Europe.
Contexte de l’annonce
Le secteur automobile en Allemagne souffre d’une concurrence intense, notamment sur le marché chinois, d’une demande anémique et d’une transition vers les véhicules électriques plus lente que prévue. Les récents chiffres montrent que Bosch, le plus grand fournisseur automobile mondial, doit procéder à ces réductions pour réaliser des économies annuelles de 2,5 milliards d’euros dans sa division automobile.
Impact sur les employés et le marché
Les représentants des travailleurs ont exprimé leur ferme opposition à ces licenciements, qualifiant cette mesure d’« sans précédent ». Depuis l’année dernière, Bosch avait déjà annoncé la suppression de 9 000 postes, et d’autres fournisseurs de l’automobile, tels que Schaeffler et Continental, ont également réduit leurs effectifs.
En parallèle, le constructeur automobile Volkswagen, le premier en Europe, prévoit également de supprimer des milliers d’emplois alors que ses ventes et ses bénéfices chutent.
Transitional automotive landscape
Les défis de la transition vers les véhicules électriques constituent un obstacle majeur. Plusieurs entreprises ont fortement investi dans cette direction, mais le marché des véhicules électriques peine à décoller en Europe. Marco Zehe, responsable des mouvements électrifiés chez Bosch, a reconnu que « l’électromobilité ne s’est pas développée aussi rapidement que prévu », entraînant une surcapacité en particulier en Allemagne.
Pressions concurrentielles et localisation
La guerre des prix dans l’automobile en Chine exerce une pression supplémentaire sur les marges des fabricants de pièces. Cela réduit leur flexibilité et leur capacité à opérer. En effet, la tendance à la localisation des pièces pour les ventes à l’étranger menace la production en Allemagne. Markus Heyn, responsable de la mobilité chez Bosch, a indiqué que « les jours où l’Allemagne pouvait produire largement pour le reste du monde sont révolus ».
Réponse de Bosch et avenir
Malgré ces changements, Bosch assure qu’elle continue de voir l’Allemagne comme un site central pour ses opérations. Stefan Grosch, responsable des relations industrielles chez Bosch, a affirmé que l’entreprise s’engageait à améliorer sa compétitivité.
Conclusion
La décision de Bosch de supprimer ces emplois met en lumière les défis structurels majeurs auxquels l’industrie automobile allemande est confrontée. En effet, la concurrence accrue, la stagnation de la demande et une transition complexe vers l’électrique soulignent la fragilité de cette industrie clé. Alors que les acteurs du secteur tentent de naviguer dans cette période de turbulence, il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles mesures seront prises pour garantir un avenir durable pour les travailleurs et l’industrie.
