
Le Conseil de sécurité de l’ONU rejette les efforts de Russie et de Chine pour retarder les sanctions sur l’Iran
Le 26 septembre 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté une proposition de Russie et de Chine visant à retarder la réimposition de sanctions contre l’Iran. Ce rejet intervient à la veille d’un délai crucial et marque une escalade des tensions autour du programme nucléaire iranien.
Contexte des sanctions
Les sanctions doivent être ranimées, comme stipulé dans l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales. La résolution, soutenue par les alliés traditionnels de Téhéran, a échoué à obtenir le soutien nécessaire parmi les neuf pays requièrés pour bloquer ces sanctions. Les discussions menées au cours des dernières semaines entre les pays européens et les États-Unis n’ont pas produit d’accord concret, aggravant encore la situation.
Tensions croissantes
Dmitry Polyanskiy, ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l’ONU, a exprimé des attentes que les États-Unis et les alliés européens choisissent la diplomatie plutôt que la confrontation. Il a critiqué les approches adoptées par l’Occident, qualifiant la situation d’escalade. Ce revirement de situation pose de nouveaux défis pour le programme nucléaire iranien, menant à des mesures telles que le gel des avoirs iraniens à l’étranger et des restrictions sur les transactions militaires.
Réactions du gouvernement iranien
Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a qualifié cette décision de « déloyale, injuste et illégale ». En dépit des menaces de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire, il a affirmé que la République islamique n’avait pas l’intention de se retirer pour l’instant. Cette déclaration reflète une stratégie prudente de la part de Téhéran, malgré des tensions exacerbé.
Le rôle des négociations internationales
Quatre pays, incluant la Chine et la Russie, ont soutenu l’idée de prolonger les négociations entre l’Iran et les pays européens, les E3. Ces pourparlers ont été entachés par des accusations mutuelles d’échec diplomatique. Le ministre iranien des affaires étrangères a déclaré que les E3 et les États-Unis avaient « trahi la diplomatie » en mauvaise foi dans le cadre des discussions précédentes.
Les européens attendaient un compromis qui n’est jamais venu, ce qui a amené à l’activation de la procédure de « snapback » au mois précédent, en réponse aux violations supposées par l’Iran. Cette série d’événements illustre bien l’impasse qui persiste dans les pourparlers nucléaires.
Impact sur l’économie iranienne
La réinstauration des sanctions devrait amplifier la pression sur l’économie iranienne déjà en difficulté. La situation est d’autant plus complexe que les discussions de haut niveau se sont souvent interrompues. Un ambassadeur européen a même mentionné que ces pourparlers n’avaient pas produit de résultats significatifs.
Pezeshkian a également signalé une absence de bonne foi de la part des Américains lors des négociations. Les déclarations de confiance avaient manqué de sincérité, ce qui a accru les doutes entre les parties. Le mécontentement entre l’Iran et les États-Unis est palpable.
Avenir des négociations
Malgré les tensions, les pays européens ont montré une disposition à prolonger les discussions, sous certaines conditions. Cela inclut des négociations directes avec les États-Unis, l’accès des inspecteurs de l’ONU et des clarifications concernant l’uranium enrichi.
Mais le climat de méfiance complique toute avance. Les déclarations du leader suprême iranien ajoutent une couche supplémentaire à la défiance, affirmant que les négociations avec Washington représentent une impasse.
Conclusion
La situation actuelle souligne la dynamique tendue entre l’Iran, les États-Unis et les pays européens. La réimposition des sanctions pourrait marquer un tournant dans les relations internationales concernant le programme nucléaire iranien. Les efforts de médiation devront donc être redoublés pour éviter une escalade excessive des tensions.