
COP30 à Belem : Lutte contre la faim face à l’agro-industrie
Le sommet COP30, qui s’est déroulé à Belem, au Brésil, les 6 et 7 novembre 2025, a mis en avant des questions clés concernant la lutte contre la faim. Ce grand rendez-vous mondial a vu la signature de la « déclaration de Belem sur la faim, la pauvreté et l’action climatique centrée sur les humains ». Cet engagement, signé par quarante-trois pays et l’Union européenne, évoque des contradictions inhérentes à l’agenda de cet événement.
Cette déclaration propose un changement de paradigme. Elle appelle à renforcer la protection sociale et à valoriser les petits producteurs agricoles. Ces derniers sont présentés comme des « agents de résilience », car ils représentent entre 35 % et 50 % de la production alimentaire mondiale.
Contexte et enjeux de la déclaration de Belem
La déclaration a été élaborée dans le cadre plus large de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté. Cette initiative a été lancée par le Brésil lors du G20 de fin 2024. Le pays place la question du droit à l’alimentation au centre de ses priorités politiques.
Le texte précise que la « transition juste » est essentielle pour répondre aux crises alimentaires et climatiques. Bien que ce document soit non contraignant, il souligne l’importance d’une approche inclusive dans les actions climatiques.
Contradictions et défis à relever
Malgré ces avancées, le sommet a révélé des tensions. L’agro-industrie, qui bénéficie d’un soutien important dans le cadre des politiques économiques, est souvent en opposition avec les petites exploitations. Ce conflit d’intérêts soulève des questions sur la manière dont les pays s’engagent réellement pour la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique.
Le soutien à l’agro-industrie pourrait compromettre les efforts pour une distribution équitable des ressources alimentaires. De plus, la mise en œuvre des engagements pris reste à surveiller. Les actions concrètes devront suivre les bonnes intentions énoncées dans la déclaration.
Vers un futur durable
Il est crucial que les engagements pris lors de la COP30 soient suivis d’actions significatives. Les petits producteurs doivent être au cœur des stratégies de résilience face aux crises alimentaires et climatiques. En effet, la protection sociale et le soutien à l’agriculture locale doivent être les priorités des politiques futures.
Enfin, la valeur d’une telle déclaration réside dans sa capacité à mobiliser la volonté politique et à sensibiliser l’opinion publique. Le chemin vers une lutte efficace contre la faim et une transition juste doit passer par une prise de conscience collective et un changement d’approche global.





