Écart salarial entre immigrés et natifs en France : une analyse de l’OCDE

Une étude de l'OCDE révèle que les immigrés en France gagnent 28 % de moins que les natifs à leur arrivée sur le marché du travail. Plusieurs facteurs expliquent cette disparité.

Écart salarial entre immigrés et natifs en France : une analyse de l’OCDE

Une récente étude de l’OCDE révèle que les immigrés en France subissent un écart salarial significatif par rapport aux natifs. En effet, à leur arrivée, les étrangers gagnent en moyenne 28 % de moins que les natifs ayant le même âge et le même sexe. Ce constat met en lumière des disparités économiques persistantes et soulève des questions sur l’intégration des immigrés sur le marché du travail.

Les chiffres clés de l’étude

Cette analyse, publiée le 3 novembre 2025, repose sur l’examen des salaires de plus de sept millions de nouveaux immigrés dans une quinzaine de pays, y compris la France. Selon l’OCDE, cet écart salarial n’est pas seulement français. Dans plusieurs autres pays, les résultats sont similaires. Les immigrés en moyenne touchent 34 % de moins que leurs homologues natifs dans le monde entier. Cet écart atteint 45 % en Italie, tandis qu’en France, Danemark et Portugal, il reste à 28 %.

Facteurs contribuant à l’écart salarial

Plusieurs éléments expliquent cette situation. Tout d’abord, les immigrés tendent à se concentrer dans des secteurs moins rémunérateurs comme les services, l’hôtellerie-restauration et l’agriculture. Ces secteurs englobent souvent des entreprises de petite taille. Ces entreprises, en général, sont moins productives et ont tendance à offrir des salaires plus bas.

De plus, beaucoup d’immigrés trouvent des emplois par le biais de recommandations et de réseaux informels. Cela les place souvent dans des entreprises avec une forte proportion d’étrangers, ce qui peut influencer négativement leur rémunération. Les données indiquent que deux tiers de l’écart salarial peuvent s’expliquer par le secteur et la taille des entreprises.

Les défis de l’intégration professionnelle

Le rapport souligne également que de nombreux immigrés travaillent à temps partiel, parfois malgré leur volonté d’occuper des postes à temps plein. Cette situation est particulièrement observable en France. De plus, même lorsqu’ils occupent le même poste au sein d’une entreprise, les immigrés continuent de percevoir des salaires inférieurs à ceux des natifs.

Discriminations potentielles et enjeux de formation

Malgré ces observations, un écart subsiste qui n’est pas entièrement explicable par les facteurs examinés. Les raisons pourraient inclure des différences d’ancienneté, d’expérience, de maîtrise de la langue ou de niveau de formation. Il est aussi probable que des éléments de discrimination jouent un rôle non négligeable. Ces distinctions ajoutent une couche de complexité à la question de l’inclusion des immigrés sur le marché du travail.

L’évolution des conditions salariales des immigrés

Il est à noter que la situation des immigrés tend à s’améliorer avec le temps. À mesure qu’ils s’installent, ils deviennent souvent plus mobiles et accèdent à d’autres opportunités professionnelles. Cette mobilité entre les entreprises peut aider à réduire l’écart salarial à long terme. Cependant, le chemin vers une intégration complète et équitable reste semé d’embûches.

En conclusion, l’étude de l’OCDE met en exergue des réalités préoccupantes concernant les salaires des immigrés en France. Bien que des progrès soient possibles avec le temps, les disparités salariales initiales soulignent la nécessité de politiques ciblées sur l’intégration et l’égalité des chances sur le marché du travail.

Sources

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