Gen Z en Asie : une vague de révolte contre les élites politiques
Depuis 2022, un profond changement secoue l’Asie du Sud. La génération Z, notamment des pays comme le Sri Lanka, le Bangladesh et le Népal, s’est levée contre les élites politiques traditionnelles. Du 8 au 9 septembre 2025, un mouvement de protestation à Katmandou a principalement été mené par cette génération hyperconnectée, désignée sous le nom de ‘zoomers’. Ces jeunes, nés entre 1997 et 2012, exigent des ruptures radicales avec le passé.
Les mouvements de protestation récents
Cette révolte s’inscrit dans une série d’éveils jeunesse. Trois gouvernements sont tombés en seulement trois ans, illustrant l’ampleur du changement. En mai 2023, le puissant mouvement de la jeunesse a secoué le Sri Lanka. Les jeunes ont réussi à renverser la dynastie Rajapaksa, au pouvoir depuis des décennies. Ce fut un tournant majeur, rapide, avec un dénouement en seulement cinq mois.
En 2024, les manifestations au Bangladesh ont contraint la Première ministre Sheikh Hasina, en poste depuis plus de quinze ans, à quitter son poste après six semaines de pression continue. Ce phénomène a pris de l’ampleur, et la chute du gouvernement népalais, en septembre 2025, s’est produite en juste deux jours.
Un mouvement à l’échelle régionale
Ce mouvement est souvent comparé à un ‘printemps asiatique’. Même d’autres pays comme le Pakistan et le Myanmar, qui ont connu des tumultes similaires, ne sont pas passés au travers. Au Pakistan, en mai 2023, et au Myanmar en 2021, la résistance des jeunes a été brutalement réprimée par des militaires puissants. Ces événements montrent une tendance inquiétante de répression des voix émergentes.
Le phénomène pourrait s’étendre à d’autres régions d’Asie, comme l’Indonésie et les Philippines. Les jeunes de ces pays commencent également à exprimer leurs frustrations face aux systèmes en place. Ainsi, la voix de la génération Z résonne de plus en plus, engendrant des changements significatifs à travers le continent.
Le poids des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux jouent un rôle fondamental dans cette dynamique. Les jeunes ‘zoomers’ utilisent ces plateformes pour s’organiser, sensibiliser et mobiliser des masses. Leur capacité à communiquer instantanément permet une réponse rapide et une amplification de leurs revendications. Par conséquent, les anciennes structures de pouvoir sont remises en question avec force.
Les événements en cours démontrent une volonté accrue de refuser l’apathie politique. Les jeunes réclament davantage de transparence, de justice sociale et une gouvernance qui leur ressemble. Ils sont déterminés à créer un avenir qui réponde à leurs aspirations et à celles de leurs communautés.
Conclusion
En somme, la génération Z en Asie se lève contre des élites politiques bien établies. Les mouvements de protestation actuels témoignent d’une frustration croissante face à un système jugé archaïque. Grâce à leur détermination et à leur connectivité, ces jeunes ouvrent la voie à un avenir plus juste et équitable. Leur mouvement pourrait très bien inspirer d’autres régions du monde à traverser des changements similaires.
