L’Hôpital Hassan-II d’Agadir : Symbole de l’effondrement du système de santé marocain

L'hôpital Hassan-II d'Agadir incarne les failles du système de santé marocain. Les récents décès tragiques mettent en lumière des enjeux urgents.

L’Hôpital Hassan-II d’Agadir : Symbole de l’effondrement du système de santé marocain

La situation à l’hôpital Hassan-II d’Agadir suscite une forte émotion au sein de la jeunesse marocaine. Ce lieu est devenu l’emblème de l’effondrement du système de santé dans le pays. Les manifestations récentes ont été déclenchées par des tragédies évitables, notamment la mort de huit femmes en août dernier, après des césariennes ratées.

Malgré des travaux de rénovation visibles autour de l’hôpital, la réalité est plus sombre. Les chantiers en cours, bien qu’impressionnants, ne concernent pas l’hôpital lui-même. Alors que les ouvriers s’affairent sous le soleil d’octobre, les portes de l’hôpital restent fermées à toute amélioration significative.

Un hôpital aux infrastructures vieillissantes

Construit en 1967, l’hôpital Hassan-II n’a jamais bénéficié de rénovations majeures. Ce manque d’entretien se fait sentir aujourd’hui. Les installations sont vieillissantes et incapables de faire face à l’afflux de patients. De nombreux malades viennent des provinces rurales du sud, souvent en quête de soins médicaux urgents.

Dans le contexte de l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations (AFCON) de football, prévue du 21 décembre au 18 janvier, la ville d’Agadir souhaite améliorer son image. Des efforts sont visibles pour moderniser les routes menant aux stades où se dérouleront les matchs. Cependant, cette mise en avant de l’infrastructure ne s’étend pas à l’hôpital, qui, comme le souligne la société civile, ne fait pas partie des priorités.

Un écart croissant dans le système de santé

Le système de santé marocain est caractérisé par des disparités marquées. D’un côté se trouve un accès limité à des établissements comme le CHR Hassan-II, et de l’autre, des infrastructures mieux équipées mais surtout situées dans les zones urbaines privilégiées. Cette dualité crée une fracture dans l’accès aux soins, rendant la situation d’autant plus préoccupante.

La colère des habitants d’Agadir et des régions environnantes résonne au-delà de ces murs. Ils appellent à des réformes immédiates du système de santé, afin de garantir que des événements tragiques comme celui de cet été ne se reproduisent pas. Le besoin de moderniser et de renforcer les infrastructures de santé est crucial pour le bien-être des citoyens.

Conclusion : Un appel à l’action

La crise à l’hôpital Hassan-II d’Agadir illustre un problème plus vaste qui touche l’ensemble du pays. La jeunesse marocaine, particulièrement engagée, exige des changements. Elle souhaite voir des investissements dans les soins de santé et une amélioration des conditions d’accès. La question qui se pose maintenant est : quelles actions concrètes seront mises en œuvre pour répondre à ces besoins urgents ? L’avenir du système de santé marocain dépendra des choix réalisés aujourd’hui.

Sources

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