L’Inde face aux révoltes de la génération Z : un avertissement
L’Inde semble avoir échappé à des troubles sociaux majeurs, contrairement à ses voisins. Cependant, des changements politiques récents autour de ses frontières cultivent des incertitudes. Les révoltes qui ont touché le Sri Lanka, le Bangladesh et le Népal incitent à la réflexion sur la situation intérieure indienne.
Contexte des soulèvements régionaux
Depuis 2022, l’Asie du Sud connaît des bouleversements profonds. Au Sri Lanka, une crise économique déclenche des révoltes massives. En 2024, des manifestations éclatent au Bangladesh, suivies de près par celles au Népal. Ces événements montrent un mécontentement croissant des jeunes face à des conditions socio-économiques précaires.
Malgré ces agitations régionales, l’Inde, nation forte de 1,4 milliard d’habitants, reste pour l’instant stable. Pourtant, certains experts, comme Sushant Singh du magazine The Caravan, avertissent que cette stabilité pourrait être illusoire. Ils soulignent que l’Inde doit prêter attention aux signaux faibles qui proviennent des pays voisins.
Les défis économiques pour la jeunesse indienne
Au cœur de ces révoltes, on trouve un problème commun : le chômage des jeunes. En Inde, malgré des prévisions de croissance à 7,8 % début 2025, le marché du travail peine à accueillir les 10 millions de jeunes entrants chaque année. Selon le Centre for Monitoring Indian Economy, près de 50 % des jeunes de 20 à 24 ans sont au chômage.
Cette situation en Inde est encore plus préoccupante lorsqu’on la compare à celle du Sri Lanka, où des revendications similaires avaient conduit à des manifestations généralisées. Les jeunes indiens ressentent également une frustration croissante quant à leur avenir incertain, ce qui augmente la tension sociale.
Le contraste avec les mouvements étrangers
De nombreuses similitudes existent entre les revendications des jeunes d’Asie du Sud. Les mouvements sri lankais, bangladais et népalais témoignent d’une génération désillusionnée par une stagnation économique. Les jeunes réclament surtout des opportunités d’emploi, une meilleure gouvernance et une intégration économique.
Il est donc crucial pour le gouvernement indien de répondre aux attentes de sa jeunesse. Les revendications qui ont motivé les révoltes des pays voisins doivent servir de mise en garde pour l’Inde afin d’éviter l’émergence de troubles similaires.
Conclusion : vers un changement nécessaire
Les jeunes d’Inde, dont la moitié de la population a moins de 28 ans, attendent des activités proactives du gouvernement pour améliorer leur situation économique. Ignorer ces signaux de détresse pourrait offrir un terreau fertile pour des révoltes futures. L’Inde doit donc trouver des stratégies adaptées pour éviter de devenir le prochain pays à connaître des troubles sociaux.
