Liban : un an après la mort d’Hassan Nasrallah, le Hezbollah en ordre de marche
Le 27 septembre 2025, des milliers de sympathisants du Hezbollah se sont rassemblés autour du mausolée d’Hassan Nasrallah à Beyrouth. Cette cérémonie a marqué le premier anniversaire de la mort du chef historique du mouvement chiite, tué lors de frappes israéliennes. Des commémorations ont également eu lieu dans les jours précédents, notamment une organisée sur le front de mer libanais, controversée mais significative.
Une mobilisation impressionnante
Le Hezbollah, considéré par beaucoup comme un acteur majeur au Liban et dans la région, a démontré sa résilience lors de ces événements. La cérémonie, orchestrée dans la banlieue sud de Beyrouth, a mis en lumière l’engagement des partisans du mouvement. Naïm Qassem, le leader actuel, a pris la parole par discours retransmis à distance. Il a réaffirmé que le Hezbollah n’avait pas été brisé malgré les attaques ciblées contre ses dirigeants.
La présence des images de Nasrallah et de nombreux autres dirigeants éliminés par Israël a symbolisé la continuité du mouvement. Les affiches ont rappelé aux participants la détermination du Hezbollah face à l’opposition extérieure. Qassem a déclaré : « L’ennemi n’a pas réussi à briser le Hezbollah, ni par les assassinats, ni par la guerre, ni par la politique ».
Contexte historique et politique
Hassan Nasrallah demeure une figure emblématique pour le Hezbollah et ses sympathisants. Sa mort a créé un vide, mais son successeur, Hachem Safieddine, a été nommé dans une période marquée par le désordre au sein du parti. Avoir été propulsé à la tête de l’organisation dans un moment décisif souligne la nécessité d’une continuité de leadership. Cependant, les avis divergent sur ses compétences en termes de charisme et d’éloquence par rapport à Nasrallah.
Les récents événements rappellent la dynamique complexe du Hezbollah dans un Liban déjà troublé. Son statut d’allier de l’Iran renforce ses capacités, mais aussi sa vulnérabilité. La montée de tensions entre Israël et le Hezbollah durant l’automne 2024 a eu des répercussions sportives et sociales sur le Liban. Malgré les revers, le mouvement semble renforcer son autorité et sa présence sur la scène libanaise.
Les enjeux de la sécurité
La manière dont le Hezbollah a abordé la commémoration de Nasrallah se rapporte aussi aux enjeux de sécurité au Liban. Les récents conflits et tensions frontalières rendent la stabilité du pays incertaine. Les nombreux partisans présents ont témoigné de la persistance du soutien au Hezbollah, même dans des contextes difficiles. Cela soulève des questions quant à l’avenir du mouvement et ses implications pour la paix régionale.
Certaines analyses suggèrent que le Hezbollah utilise ces commémorations pour renforcer son image et galvaniser ses troupes. En montrant un front uni, il espère faire face aux défis internes et externes. L’engagement des sympathisants au sein de l’organisation armée pourrait également signaler un besoin de protection dans un environnement perçu comme hostile.
Perspectives d’avenir
À l’heure actuelle, le Hezbollah semble mieux préparé à faire face à des menaces extérieures. Grâce à une mobilisation efficace, il se concentre sur la résilience de son organisation. Toutefois, les incertitudes demeurent quant à l’intégration de nouvelles stratégies pour atténuer les conséquences des guerres passées et des tensions persistantes. L’évolution de la situation en Israël, mais aussi les relations avec d’autres factions au Liban, seront déterminantes pour l’avenir du Hezbollah.
En conclusion, un an après la mort de Hassan Nasrallah, le Hezbollah affiche une stratégie de résistance et de mobilisation. En réaffirmant son influence à travers des commémorations massives, le mouvement armé reste ancré dans le paysage politique libanais. Ce qui reste à voir, c’est comment cette dynamique évoluera face à un environnement toujours changeant.
