Les secrets de longévité de Maria Branyas Morera, la doyenne de l’humanité

Maria Branyas Morera, la doyenne de l'humanité, a vécu jusqu'à 117 ans. Ses caractéristiques biologiques offrent des enseignements fascinants sur la longévité.

Les secrets de longévité de Maria Branyas Morera, la doyenne de l’humanité

Maria Branyas Morera, une Catalane, a vécu jusqu’à 117 ans. Son incroyable longévité, reconnue par le monde entier, soulève des questions cruciales sur le vieillissement. Née le 4 mars 1907 à San Francisco, elle a passé la majeure partie de sa vie en Catalogne. Son décès, survenu le 19 août 2024, a mis en lumière son profil biologique unique, d’où les chercheurs s’interrogent sur les mécanismes de la longévité.

Un parcours exemplaire de longévité

Maria a détenu le titre de doyenne de l’humanité du 17 janvier 2023 jusqu’à sa mort. Sa vie illustre que dépasser l’espérance de vie moyenne des femmes catalanes, qui est de 86 ans, nécessite des éléments biologiques spécifiques. Avec des progrès en biologie et en médecine, les chercheurs s’intéressent à ce que l’on peut apprendre de son histoire et de son ADN.

Les études sur les supercentenaires

L’analyse de Maria Branyas Morera dans la revue Cell Reports Medicine révèle des insights fascinants. Les chercheurs ont utilisé une méthode multi-omique pour étudier ses spécificités biologiques : ADN, protéines, métabolisme et microbiote. Cette technique permet de croiser plusieurs niveaux d’information et de comparer les données de Maria avec celles de personnes n’ayant pas atteint 110 ans.

Cette approche peut aider à comprendre que vieillissement et santé ne sont pas nécessairement liés. Au contraire, deux processus distincts peuvent être séparés pour mieux appréhender leur impact sur le corps humain.

Les télomères et leur signification

Un facteur crucial retenu par les chercheurs concerne la longueur des télomères. Ces structures chromosomiques se raccourcissent avec chaque division cellulaire. Cependant, l’étude a révélé que la longueur moyenne des télomères de Maria était plus courte que chez 80 % des sujets plus jeunes. Cela suggère que sa dégradation chromosomique pourrait fonctionner comme une horloge biologique sans être nécessairement un signe de maladies futures.

Des gènes uniques observés

A l’aide d’analyses, les scientifiques ont repéré sept variants génétiques rares chez Maria. Ces variations, qui n’ont pas été trouvées chez d’autres populations, pourraient expliquer sa durée de vie exceptionnellement longue. Ces variants sont principalement liés à des fonctions immunitaires et à la prévention de maladies.

Un impact sur le système immunitaire

Le profil génétique de Maria montre également des influences sur le métabolisme des lipides et la protection des neurones. Ces mécanismes sont vitaux pour garantir une bonne santé à des âges avancés. L’étude souligne une prédisposition à un système immunitaire robuste, capable de contrôler infections et maladies.

Fonction mitochondriale et longévité

Examiner la fonction mitochondriale révèle également des résultats intéressants. Les mitochondries, centrales énergétiques des cellules, étaient encore très actives chez Maria. Cette robustesse mitochondriale peut indiquer une capacité à produire de l’énergie intacte malgré son âge avancé, et cela pourrait jouer un rôle essentiel dans la longévité.

Un génome résilient

Les analyses indiquent que le génome de Maria Branyas Morera pourrait être exceptionnellement résilient. Cette résilience combinerait des variants génétiques potentiellement favorables tout en évitant les variants délétères. Plusieurs de ces gènes sont liés à la protection cardiovasculaire, à la neuroprotection et au métabolisme, montrant ainsi leur influence sur sa longévité.

Les défis de la recherche sur le vieillissement

La recherche sur la longévité et le vieillissement est complexe. Avec le cas unique de Maria, bien que révélateur, chaque paramètre biologique doit être étudié avec prudence. En effet, on découvre souvent que la longévité ne résulte pas d’un seul facteur, mais plutôt d’un ensemble de conditions interconnectées.

Conclusion

Le parcours de Maria Branyas Morera incarne un modèle d’étude sur la longévité humaine. Les recherches sur son profil biologique pourraient offrir des perspectives sur la manière dont certains individus parviennent à vivre aussi longtemps en bonne santé. La science continue d’explorer ces éléments pour mieux comprendre les secrets de la vie prolongée.

Sources

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