
Manifestations en Ouganda suite à la validation de Bobi Wine pour la présidentielle de 2026
Des manifestations se sont produites à Kampala, en Ouganda, suite à la validation de la candidature de l’opposant Bobi Wine, pour les élections présidentielles prévues en janvier 2026. Le 24 septembre, des heurts ont éclaté entre les manifestants et la police, illustrant les tensions politiques croissantes dans le pays.
Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi Ssentamu, est devenu une figure emblématique de l’opposition. Depuis quatre décennies, Yoweri Museveni dirige l’Ouganda avec une répression politique accrue. Cette situation a suscité des préoccupations quant à l’intégrité du processus électoral.
Les manifestations à Kampala
Des centaines de jeunes ont défilé dans les rues de Kampala, brandissant des portraits de Bobi Wine. Ils ont ignoré les appels de la commission électorale à éviter les rassemblements pour des raisons de sécurité. La réponse des forces de l’ordre a été rapide. Des policiers ont utilisé des bâtons pour disperser les manifestants lorsque ces derniers ont tenté de briser un cordon de sécurité.
Arrestations dans le camp de l’opposition
Lewis Rubongoya, le secrétaire général de la Plateforme de l’unité nationale, a rapporté l’arrestation de plusieurs membres de leur mouvement. Allan Sewanyana, un responsable de la jeunesse, et douze autres militants ont été arrêtés lors des heurts. Cette répression fait écho à la stratégie du régime de maintenir le pouvoir par la force.
Le contexte politique en Ouganda
Yoweri Museveni, âgé de 81 ans, a été accusé de gouverner avec une main de fer. Son règne est marqué par des allégations de corruption et de violations des droits de l’homme. Bobi Wine a souvent dénoncé cette situation, affirmant que l’Ouganda a été pillé par un petit groupe pendant trop longtemps.
En réponse à la répression, Bobi Wine a appelé les Ougandais à se lever contre ce qu’il qualifie de dictature. Il a affirmé : « Nous savons que Museveni a peur des jeunes et qu’il est prêt à recourir à la force brutale pour rester au pouvoir. » Sa mise en scène symbolique des manifestations montre la montée du mécontentement populaire.
Tensions entre l’opposition et le gouvernement
Bobi Wine a également subi des menaces personnelles. Les récentes actions de Muhoozi Kainerugaba, fils de Museveni, envers son entourage témoignent d’un climat hostile. Des incidents passés, tels que l’arrestation de son chef de la sécurité et des allégations de torture, amènent des inquiétudes sur l’état des droits civils.
Ce climat d’insécurité a renforcé l’idée que les élections de 2026 seront un tournant crucial pour l’avenir de la démocratie en Ouganda. Les opposants, comme Kizza Besigye, ont également été victimes de répression. Après un enlèvement au Kenya, Besigye a été traduit devant un tribunal pour des accusations de trahison, déclenchant une onde de choc dans le paysage politique.
Conclusion
En somme, les récentes manifestations à Kampala soulignent la montée des tensions politiques en Ouganda. La validation de la candidature de Bobi Wine pour les élections présidentielle de 2026 représente un défi significatif pour le régime de Museveni. Les Ougandais continuent de réclamer du changement, tandis que les forces de l’ordre s’efforcent de maintenir l’ordre face à une opposition grandissante.