Dans la morgue de Rostov-sur-le-Don : derniers voyages des soldats russes

La morgue de Rostov-sur-le-Don, qualifiée de 'succursale de l'enfer', gère les corps de soldats russes morts en Ukraine. Un processus marqué par une immense tristesse.

Dans la morgue de Rostov-sur-le-Don : derniers voyages des soldats russes

La morgue de Rostov-sur-le-Don est qualifiée par certains de « succursale de l’enfer ». Ce lieu est devenu le dernier arrêt pour de nombreux soldats russes morts en Ukraine. Depuis le début du conflit, ce site joue un rôle essentiel pour le rapatriement des corps vers leurs familles.

Présentation de la morgue

Rostov-sur-le-Don, située à près de 2 000 kilomètres de Moscou, abrite le 522e Centre de réception, de traitement et d’expédition des corps (CRTEC). Chaque jour, des centaines de personnes viennent à la morgue en quête d’identification de leurs proches.

Le processus d’identification

Les familles espèrent retrouver un être cher grâce à des éléments distinctifs. Tels que des tatouages ou des cicatrices. Cela illustre l’angoisse que vivent de nombreux Russes dans cette période troublée.

Conditions de travail et réalité

Sergueï, 40 ans, travaille à la morgue depuis deux ans. Son rôle consiste à préparer les corps pour leur dernier voyage. « Je transporte les cadavres, je leur mets un uniforme, je les place dans un cercueil », explique-t-il. Ce travail peut sembler macabre, mais il le considère comme moins éprouvant que le combat sur le front.

Un contraste frappant

Dans une guerre où la mort est omniprésente, les travailleurs de la morgue trouvent une certaine routine dans leur activité. Loin des combats, les conditions de travail sont jugées acceptables. La rémunération est aussi trois fois supérieure à celle du salaire moyen en Russie, avec 210 000 roubles par mois, soit environ 2 137 euros.

Les réalités du conflit

Les termes utilisés pour décrire les morts au combat illustrent la brutalité du conflit. Un soldat blessé est désigné comme « 300 », tandis qu’un soldat décédé est appelé « 200 ». Cette terminologie démontre la déshumanisation qui peut s’opérer dans les conflits armés.

La perception publique

Au sein de la société, le travail effectué dans cette morgue suscite des sentiments partagés. Pour certains, il représente une façade terrifiante de la guerre. Pour d’autres, c’est également un acte de service patriotique envers le pays. Néanmoins, ces personnes deviennent des témoins d’une tragédie humaine.

Conclusion

Le CRTEC de Rostov-sur-le-Don est devenu un symbole tragique du coût humain de la guerre en Ukraine. Alors que le conflit se poursuit, ces morgues témoignent des pertes dévastatrices subies par les soldats russes. Elles représentent également le lien entre les vivants et les morts, marquant la souffrance collective de nombreuses familles.

Sources

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