
Une pétition massive contre Shein au BHV : plus de 80 000 signatures
Une pétition intitulée «Paris mérite mieux que Shein» a été lancée pour contester l’arrivée de la marque de mode éphémère au Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) à Paris. Diffusée sur la plateforme Change.org, cette initiative a suscité un large écho et a déjà attiré plus de 80 000 signatures en seulement cinq jours.
Ce mouvement prend place dans un contexte de vives critiques à l’encontre du partenariat entre le BHV et Shein. Les opposants craignent que cette collaboration ne nuise aux engagements écologiques et sociaux de la ville. En effet, l’argument avancé souligne que le choix d’installer Shein en face de l’Hôtel de Ville constitue une offense aux valeurs de durabilité et d’éthique.
Critiques de Shein et son modèle d’affaires
Arielle Levy, présidente du collectif «Une Autre Mode Est Possible», est à l’origine de la pétition. Dans le texte, elle met en lumière les pratiques de Shein, qui ajoute jusqu’à 10 000 nouveaux produits par jour, souvent fabriqués à partir de fibres synthétiques. Selon Levy, cette surproduction contribue de manière significative à la pollution textile, un problème croissant dans l’industrie de la mode.
- Conditions de travail : Les critiques pointent aussi des conditions de travail préoccupantes au sein de Shein. Des témoignages évoquent des journées pouvant atteindre 15 heures de travail, ce qui soulève des inquiétudes quant aux droits des travailleurs.
- Opacité des chaînes de production : Un autre point mentionné est le manque de transparence sur les chaînes de production de la marque.
Arielle Levy déclare que «Shein piétine les droits humains fondamentaux» et rappelle que la société a été condamnée à une amende de 40 millions d’euros en France pour pratiques commerciales trompeuses.
La réponse des signataires et le futur du collectif
Prochaines étapes pour le collectif : les signataires demandent non seulement l’annulation du partenariat entre le BHV et Shein, mais également un contrôle rigoureux par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) sur les pratiques de l’entreprise. Ils réclament des sanctions pour toute infraction constatée.
Le succès de la pétition a ravi Arielle Levy, qui a exprimé sa gratitude envers les signataires. Elle a souligné que le soutien en provenance de toute la France est réconfortant. À l’horizon, le collectif organise «La Semaine des Autres Modes», qui se déroulera du 12 au 18 octobre dans le 11e arrondissement de Paris, pour promouvoir des alternatives de consommation plus éthiques.
Conclusion engagée
Ce mouvement témoigne d’une prise de conscience croissante sur les enjeux liés à la fast fashion. La mobilisation autour de cette pétition illustre un rejet des pratiques de consommation jugées nuisibles pour l’environnement et les droits de l’homme. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir de ce partenariat controversé.





