
Rénovation du Centre des Arts et de la Culture en Guadeloupe : Un Nouveau Souffle Après des Années de Squat
Le Centre des arts et de la culture de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, revient sous les projecteurs. Deux ans après son occupation par un collectif d’artistes, le bâtiment emblématique s’apprête à entrer dans une phase de rénovation tant attendue. Depuis 2008, le centre est fermé, laissant un vide culturel sur l’archipel.
Un Contexte Historique Chargé
Le Centre des arts et de la culture a été occupé par le Kolèktif Awtis Rézistans, qui a pris possession des lieux en décembre 2021. Ce collectif a agi pour dénoncer le manque de politique publique en matière de culture. Sa démarche visait à faire entendre la voix des artistes et à remettre la culture guadeloupéenne au cœur des débats politiques.
Après plusieurs années de projets de rénovation avortés, la communauté d’agglomération Cap Excellence a enfin pris les mesures nécessaires pour relancer le chantier, en raison de la pression exercée par ce collectif.
Les Travaux en Perspective
Les premiers signes de réhabilitation se voient avec l’installation de bennes pour le nettoyage et le tri devant le bâtiment de plus de 7 000 mètres carrés. Antonwè, le régisseur du centre, affirme que « il y a des signes encourageants que les promesses de rénovation seront tenues ».
Les artistes, ayant occupé le lieu depuis juillet 2021, se sont retirés pour laisser place aux travaux. Laurence Maquiaba, porte-parole du collectif, évoque la motivation derrière cette occupation : faire résonner les enjeux culturels et politiques de l’archipel, tout en soulignant l’absence de projets concrets depuis des années.
Les Défis À Relever
Alors que les nouvelles démarches semblent prometteuses, la situation reste délicate. Le passé des projets abandonnés rappelle des difficultés liées au budget et à la gestion des travaux. Le désamiantage et la mise aux normes sismiques avaient contribué à des surcoûts impressionnants, atteignant jusqu’à 40 millions d’euros. Les collectivités, souvent en situation financière difficile, peinent à assumer de telles charges.
La communauté d’agglomération avait initialement mis en œuvre des travaux en 2016, mais ceux-ci n’avaient pas abouti à cause de défaillances dans le choix des entreprises. Ces incidents soulèvent des questions sur la planification et la gestion des ressources publiques. Dans cette atmosphère, la confiance dans la réalisation effective des travaux doit être restaurée.
Une Espérance Renaissante
Le lancement imminent des rénovations du Centre des arts et de la culture symbolise un nouvel espoir pour la culture guadeloupéenne. Les acteurs culturels espèrent un lieu revitalisé, qui pourra accueillir des événements artistiques variés et renforcer la scène culturelle locale.
Le défi consiste à assurer que le processus de rénovation s’effectue selon une transparence totale. Les citoyens doivent être informés des avancées et des obstacles. Une bonne communication est essentielle pour maintenir l’engagement de la population envers ce projet.
Conclusion
La réhabilitation du Centre des arts et de la culture en Guadeloupe représente bien plus qu’une simple rénovation physique. Elle incarne un retour à la vie culturelle sur l’archipel. Le succès de ce projet dépendra des décisions prises dans les mois à venir. Il sera crucial de bâtir une confiance renouvelée entre les autorités et les citoyens, afin de garantir que ce symbole de la culture ne reste pas isolé dans l’oubli.