Retards de livraison : des trains entre la France et l’Allemagne immobilisés
Des trains régionaux commandés pour relier la France à l’Allemagne connaissent des retards de livraison significatifs. Actuellement, ces rames circulent uniquement sur le territoire français en attendant leur homologation en Allemagne. La région Grand Est prévoit une mise en circulation pour la fin du premier trimestre 2026 sur les lignes transfrontalières Strasbourg-Offenburg et Mulhouse-Müllheim.
Un projet retardé par des circonstances imprévues
Les 30 rames TER, commandées à l’origine en 2019 pour un montant de 388 millions d’euros, devaient être livrées en 2023. Ce projet d’une grande ampleur visait à établir des liaisons entre des villes du Grand Est comme Strasbourg, Metz et Mulhouse, et plusieurs villes des régions allemandes adjacentes, telles que Bade-Wurtemberg, Sarre et Rhénanie-Palatinat.
Malheureusement, des retards ont été causés par la pandémie de Covid-19. Cette crise a perturbé l’activité industrielle, entraînant des délais non prévus. Les trains n’ont finalement été livrés qu’en mai 2025. Cependant, d’autres contraintes sont apparues sur le chemin de leur homologation.
Harmonisation avec les normes allemandes
Entre le moment de la commande et de la livraison, la réglementation allemande en matière de sécurité ferroviaire s’est renforcée, notamment concernant les exigences relatives aux systèmes de freinage d’urgence. Des problèmes de non-conformité ont été identifiés lors des essais de mise en conformité, ce qui a nécessité un travail supplémentaire sur les rames.
Selon Thibaud Philipps, vice-président de la région Grand Est dédié aux transports, des adaptations techniques ont été réalisées. Le processus de conformité est désormais en voie d’achèvement, mais les trains doivent encore obtenir l’autorisation allemande pour circuler sur leur territoire.
Impacts financiers et compensation
En plus des retards, la région Grand Est envisage de demander des compensations financières au constructeur pour ces délais de livraison. Thibaud Philipps a souligné que de telles pénalités pourraient atteindre plusieurs millions d’euros. Cela représente un enjeu significatif pour la région et le budget alloué à ces projets ferroviaires.
Les déclarations des officiels laissent transparaître une certaine impatience face à la situation actuelle. Les trains étant déjà opérationnels en France, il est crucial que les démarches pour leur homologation en Allemagne avancent rapidement.
Conclusion : Vers une mise en service prochaine ?
En résumé, la situation des trains commandés pour relier la France et l’Allemagne témoigne de l’importance d’une coordination efficace entre les normes ferroviaires. Avec des prévisions d’exploitation pour 2026, l’attente se prolonge pour les usagers qui espèrent bénéficier de ces liaisons transfrontalières. La région Grand Est et le constructeur doivent maintenant travailler main dans la main pour résoudre les derniers obstacles et permettre à ces rames de circuler au-delà des frontières françaises.
