
Rockstar Games accusé de répression syndicale après des licenciements
Le studio Rockstar Games, connu pour son travail sur Grand Theft Auto VI (GTA VI), fait face à une crise majeure. Des accusations de répression syndicale pèsent sur l’entreprise, portée par l’Independent Workers’ Union of Great Britain (IWGB). Ce dernier déclare que des licenciements récents sont le résultat de la participation de certains employés à des discussions syndicales.
Des licenciements controversés
Selon l’IWGB, Rockstar aurait licencié entre trente et quarante employés dans ses bureaux du Royaume-Uni et du Canada. Ces licenciements seraient liés à leur implication dans un groupe de discussion sur Discord, dédié à l’organisation syndicale. La direction de Rockstar, cependant, insiste sur le fait que ces mesures font suite à des « fautes graves » présumées.
Un porte-parole de Rockstar a déclaré à Bloomberg que les employés concernés avaient partagé des informations confidentielles sur un forum public. Cela constituerait une violation des politiques internes de l’entreprise. Cette justification a été vivement contestée par Alex Marshall, président de l’IWGB, qui soutient que Rockstar tente de faire obstacle aux droits de ses employés.
Le contexte actuel
Ces événements interviennent alors que le studio se prépare à lancer GTA VI, dont la sortie est prévue pour le 26 mai 2026. La situation est déjà tendue, surtout après une fuite de données survenue en 2022, ayant exposé des contenus sensibles du jeu en développement. En réponse, Rockstar a renforcé ses mesures de sécurité et a imposé un retour au bureau à temps plein pour tous les employés.
Cette décision a également été critiquée par des syndicats. Le climat de travail au sein de Rockstar est déjà marqué par de précédentes controverses. En 2018, des déclarations sur la durée des horaires de travail avaient suscité l’indignation. Ces déclarations concernaient des semaines de travail dépassant souvent les 100 heures pour terminer des projets.
Une réponse du syndicat
L’IWGB, premier syndicat au Royaume-Uni à défendre les travailleurs du secteur du jeu vidéo, a organisé plusieurs campagnes contre le phénomène du « crunch », une pratique où les employés doivent travailler à des rythmes excessifs pour respecter les délais de livraison.
La situation à Rockstar illustre un phénomène plus large observé dans l’industrie vidéoludique. De plus en plus d’employés s’organisent pour dénoncer des conditions de travail difficiles, des licenciements fréquents et une culture de secret dominante. Une grève nationale en France, menée en février, a récemment mis en évidence ces enjeux, en appelant à une attention accrue sur les droits des travailleurs.
Conclusion
Les accusations de répression syndicale envers Rockstar Games soulèvent des questions sérieuses sur la culture de travail dans l’industrie vidéoludique. Alors que le développement de GTA VI progresse, la réaction de la direction face aux revendications des employés pourrait avoir un impact significatif sur l’image du studio. Les mouvements syndicaux dans l’industrie continuent de croître, appelant à une transformation des pratiques de travail.





