Ses avocats, qui ont été récusés, ont déclaré que l’absence de Lumbala ne devrait pas entraver la poursuite du procès. Ils ont qualifié son refus de se présenter comme une manœuvre pour échapper à la justice. Ce procès est qualifié d’historique par de nombreuses ONG, car il représente la première affaire à aborder les crimes en RDC selon le principe de compétence universelle.
Contexte historique des crimes
Les actes que Lumbala commettrait seraient liés à une offensive connue sous le nom « Effacer le tableau ». Cette opération, menée avec le soutien du Mouvement de libération du Congo (MLC), a donné lieu à des crimes graves. L’ONU, dans son rapport Mapping de 2010, a documenté des exécutions sommaires, de la torture, des mutilations et du travail forcé. Ces actes ont profondément touché des communautés vulnérables.
Réactions des parties civiles
Les avocats représentant les parties civiles ont exprimé leur indignation face à l’attitude de Lumbala. Ils considèrent son refus de comparaître comme un acte de lâcheté. Ils affirment que leur présence est essentielle pour les victimes, qui espèrent que ce procès sera pour elles une voie vers la justice.
Un procès symbolique
Ce procès revêt une importance symbolique. En effet, il marque une étape dans l’application du droit international et la justice pour les victimes de conflits armés. Les tribunaux français peuvent maintenant poursuivre les crimes, même s’ils ont été commis à l’étranger, lorsque les présumés coupables sont présents sur leur territoire.
Conclusion
Le refus de Roger Lumbala de se conformer aux procédures judiciaires en France soulève des questions sur la justice transnationale. Bien que son absence puisse compliquer la dynamique du procès, les avocats des parties civiles sont déterminés à faire entendre la voix de ceux qui ont souffert des conséquences de ces guerres.
