Roger Lumbala : procès pour complicité de crimes contre l’humanité en France
Un procès exceptionnel débute le 12 novembre 2025 à Paris. Roger Lumbala, 67 ans, est accusé de « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et de complicité de crimes contre l’humanité. Ces accusations concernent des actes survenus entre 2002 et 2003 en République démocratique du Congo (RDC).
Lumbala est jugé selon le principe de compétence universelle. Ce principe autorise la France à poursuivre des auteurs de crimes graves, peu importe où ils ont été commis. Si reconnu coupable, Lumbala risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Contexte historique du procès
Ce procès est marquant par son premier jugement d’un citoyen congolais en France pour des actes commis sur le sol congolais. Les événements liés aux accusations se situent dans le cadre de la seconde guerre du Congo, qui a eu lieu entre 1998 et 2003. Cette guerre a été déclenchée par les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) contre le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila.
Les crimes reprochés à Lumbala ont lieu dans une région longtemps déstabilisée par des conflits : le Haut-Uele et l’Ituri. Ces provinces sont marquées par une exploitation intense de leurs ressources naturelles, comme le cuivre, le coltan, le cobalt et la cassitérite. Ces ressources attirent les convoitises, alimentant une violence prolongée.
Les accusations précises
Les accusations précises contre Lumbala incluent des actes d’extrême violence et d’exécution contre les civils. Les victimes, souvent de simples citoyens, subissent de plein fouet les conséquences des conflits armés.
Le caractère imprescriptible des crimes contre l’humanité signifie qu’ils peuvent être poursuivis à tout moment. Cela permet une justice tardive, mais espérée par les victimes et leurs familles.
Importance du procès
Ce procès est plus qu’un événement judiciaire. Il est aussi symbolique, car il représente une étape vers la reconnaissance des souffrances endurées par les populations congolaises. Cela souligne également la responsabilité internationale face à l’impunité.
La France, en agissant ainsi, envoie un message clair quant à sa volonté d’engager des poursuites contre les crimes les plus graves. C’est un message d’espoir pour ceux qui aspirent à la justice.
Cependant, ce procès soulève des questions. Peut-on vraiment obtenir justice pour des récits aussi anciens et complexes? Est-ce suffisant pour réparer des blessures si profondes?
Conclusion
Le procès de Roger Lumbala constitue un moment historique dans la lutte contre l’impunité pour les crimes graves. L’issue de ce procès pourrait influencer d’autres nations à suivre l’exemple de la France. La justice pour les victimes est un impératif moral et juridique. D’ici la fin de cette procédure, beaucoup espèrent enfin voir les bourreaux répondre de leurs actes devant la justice.
