
Le Sénat critique le projet de loi contre la vie chère en outre-mer
Le 28 octobre 2025, le Sénat a examiné un projet de loi destiné à combattre la vie chère en outre-mer. Ce dernier, hérité du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est très contesté. La nouvelle ministre, Naïma Moutchou, est confrontée à des critiques d’une ampleur significative.
La commission des affaires économiques du Sénat a sévèrement remis en question le projet de loi. Il faut souligner qu’elle a attaqué le texte le 22 octobre. Ce projet était présenté par le gouvernement comme une initiative majeure. Cependant, les critiques pointent le fait qu’il pourrait avoir un impact minimal sur le pouvoir d’achat.
Les critiques des sénateurs
Les parlementaires, tant de gauche que de droite, ont jugé les mesures proposées comme étant « décevantes » et « cosmétiques ». La sénatrice Dominique Estrosi Sassone, présidente de la commission, a indiqué que le projet ne traitait pas les causes structurelles du problème de la vie chère.
En effet, le système économique actuel repose sur des relations historiques entre la France métropolitaine et ses territoires ultramarins. La commission a exprimé des inquiétudes quant à l’inefficacité des réglementations en place. Elle souligne également que si des produits comme les citrons verts continuent d’être acheminés via des circuits complexes, les prix resteront élevés dans les territoires.
Un héritage économique complexe
Les critiques de ce projet de loi ne sont pas nouvelles. D’autres lois, comme celle sur le développement économique des outre-mer en 2009 ou la loi Lurel sur la régulation en 2012, n’ont pas produit les résultats escomptés. Selon une enquête de l’Insee menée en 2022, les disparités de prix restent alarmantes.
- Les prix alimentaires en outre-mer sont 30% à 42% plus élevés qu’en métropole.
- Les écarts de prix sur l’ensemble des biens varient de 9% à 16% selon les territoires.
Cette situation maintient la vie chère comme un motif de mécontentement important parmi les citoyens en Guadeloupe et à La Réunion.
Vers une réflexion nécessaire
Les débats au Sénat soulignent l’importance d’une réflexion approfondie sur ce projet de loi. Alors que les parlementaires s’interrogent sur son efficacité, il est crucial d’explorer les véritables enjeux économiques des territoires ultramarins. Une loi seule ne suffira pas à transformer un système complexe. Les élus locaux ont exprimé des préoccupations similaires par le passé, appelant à des solutions plus pertinentes et structurelles.
Finalement, le Sénat semble vouloir mettre en garde l’opinion publique contre d’éventuels faux espoirs. La commission a rappelé que des mesures hâtives ne sauraient remplacer une volonté de changement durable. Pour les habitants d’outre-mer, l’enjeu est de taille : améliorer les conditions de vie sans compromettre l’économie locale.





