
Urgences au CHU de Caen : Fin des stages d’internes en médecine
Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen fait face à une crise sans précédent dans ses services d’urgence. À partir du 3 novembre 2025, tous les stages d’internes en médecine seront suspendus. Cela inclut les internes, également appelés « docteurs juniors », et les externes.
Une décision inattendue
Cette annonce, communiquée aux syndicats de personnel le 27 octobre 2025, a été perçue comme un choc. Le service des urgences, crucial pour la prise en charge des patients, se voit ainsi dépouillé de ses jeunes professionnels.
La suspension a été décidée par la faculté de médecine, se basant sur des préoccupations concernant l’encadrement des internes. La direction a confirmé que cette mesure est exceptionnelle pour un CHU, où la présence d’internes est essentielle pour maintenir une qualité de soin.
Pénurie de médecins : un enjeu majeur
Le CHU de Caen, comme de nombreux établissements en France, souffre d’une pénurie de médecins. Les internes sont souvent indispensables pour pallier le manque de personnel dans ces services vitaux. La décision de suspendre les stages impacte directement la capacité du CHU à proposer des soins efficaces.
Le service d’urgence perdra environ 50 professionnels, ce qui complique encore plus la situation. Avant cette décision, 30 postes étaient occupés par des internes, à la fois en médecine générale et en spécialité.
Difficultés d’encadrement en médecine
La crise d’encadrement met en lumière un problème plus vaste : la formation et le soutien des jeunes médecins. Les internes sont formés pour devenir les médecins de demain, et leur absence dans les hôpitaux pourrait avoir de lourdes conséquences à long terme.
Les jeunes médecins jouent un rôle crucial dans le fonctionnement quotidien des hôpitaux. Sans leur présence, il est probable que le système de santé souffrira davantage de la pression actuelle.
Répercussions sur les soins
Les effets de cette décision vont bien au-delà de la simple organisation interne du CHU. Cela pourrait impacter la qualité des soins prodigués aux patients.
Les urgences, déjà sous tension, pourraient voir leur capacité à traiter les patients se réduire, entraînant des attentes plus longues et une surcharge de travail pour les médecins restants.
Avenir incertain pour la médecine à Caen
Bien que la direction du CHU ait précisé que cette suspension est temporaire, la durée de six mois laisse présager des défis à venir. La situation actuelle soulève aussi des questions sur l’avenir de la médecine dans la région.
Les hôpitaux et les facultés de médecine doivent réévaluer leurs stratégies d’encadrement pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. La préparation et le soutien aux internes sont plus que jamais nécessaires.





