
Victoire de Javier Milei aux législatives argentines de 2025
Le 26 octobre 2025, lors des élections législatives de mi-mandat, Javier Milei, président d’extrême droite argentin, a remporté une victoire marquante. Son parti, La Libertad Avanza, a obtenu 40,7 % des voix, selon 97 % des résultats officiels. Cette forte performance lui permet de renforcer sa position au sein du Congrès.
Un scrutin sans incidents
La journée électorale s’est terminée à 18 heures, heure locale, et aucune anomalie n’a été signalée. La compétition fut principalement face à Fuerza Patria, qui a recueilli environ 24,5 % des votes, représentant une partie significative de l’opposition péroniste.
Milei a qualifié cette victoire de « point de bascule », soulignant son intention de continuer les réformes nécessaires pour « construire une grande Argentine ». Ce succès est d’autant plus crucial puisqu’il confortait le mandat qu’il a reçu lors de l’élection présidentielle de 2023.
Une majorité parlementaire en perspective
Javier Milei a exprimé des projections optimistes quant à son groupe parlementaire. Selon ses estimations, il pourrait voir le nombre de ses députés passer de 37 à 101 et celui de ses sénateurs de 6 à 20, sur un total de 72. Les législatives de mi-mandat revêtent une importance particulière pour lui, car elles lui offrent l’opportunité d’affermir son pouvoir préalable à la mise en œuvre de plusieurs réformes.
Le président argentin avait besoin d’un soutien accru pour naviguer dans un Parlement où aucun parti ne détient la majorité absolue. Seul 15 % des députés et 10 % des sénateurs soutiennent actuellement sa politique.
Contexte économique et réformes proposées
La situation économique de l’Argentine est instable. Les élections ont reçu une attention internationale. Des aides substantielles, s’élevant à plus de 40 milliards de dollars, ont été promises par l’administration Trump à Javier Milei. Cependant, cette assistance sera conditionnelle et pourrait être réduite si sa popularité diminue.
Milei a déjà proposé de nombreuses réformes, notamment fiscales et liées au marché du travail, qu’il souhaite mettre en œuvre d’ici 2027. Malgré ses efforts, il a souvent dû recourir à des décrets, contournant parfois un Parlement peu coopératif. Sa méthode de gouvernance a engendré des frustrations, non seulement au sein des partis d’opposition, mais également parmi ses propres partisans.
Les défis à relever
Javier Milei a pris ses fonctions en promettant de lutter contre une inflation galopante, qui a atteint des sommets de 200 %. Bien qu’il ait réussi à abaisser l’inflation à 31,8 % sur une base annuelle, cet ajustement économique a eu des conséquences sociales, entraînant la perte de plus de 200 000 emplois.
Les analystes se montrent sceptiques quant à sa capacité à maintenir cette trajectoire d’austérité. Par ailleurs, les marchés financiers se questionnent sur la durabilité de ses réformes. Le peso, monnaie nationale, est jugé surévalué, ce qui incite le Trésor américain à intervenir pour stabiliser sa valeur.
Enfin, les Argentins sont conscients que ces élections peuvent préfigurer des risques de dévaluation de leur monnaie. Ainsi, la situation économique, combinée à des tensions politiques, complique la gouvernance actuelle de Milei.





